Le tabac, la drogue et l’alcool font des ravages

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La drogue, l’alcool et le tabac enveniment, de plus en plus, la vie des jeunes de Larbâa Nath Irathen. Ce phénomène, semble-t-il, se banalise aux yeux des responsables concernés par la lutte contres ces consommations illicites. Il n’est pas du tout rare de voir des jeunes dans des voitures avec des cannettes en main. Tout se passe au vu et au su de tout le monde. Et personne n’ose bouger le petit doigt. Ce qui constitue un sérieux problème sur la vie des élèves. Un peu partout, dans la ville notamment, des jeunes s’adonne à la commercialisation des stupéfiants presque en toutes quiétude. Des pères de familles vivent la peur au ventre. Le phénomène ne cesse de s’amplifier davantage au grand dam des citoyens. Une jeune femme que nous avons rencontré au chef-lieu communal dira d’emblée : «Les jeunes consomment les stupéfiants et l’alcool jusqu’à des heures tardives de la nuit. Leurs soirées se terminent, souvent, par des bagarres». Et d’ajouter encore : «C’est insoutenable. On ne peut même pas rester dans le salon en famille. Car lorsqu’ils s’enivrent, ils se mettent à crier et dire des mots vulgaires. Des policiers ont intervenu, plusieurs fois, pour sommer ces jeunes à arrêter ces comportements, mais en vain. Le lendemain même, ils se présentent sur les lieux. Selon un pharmacien, il y a même ceux qui consomment de l’alcool chirurgical. «On fait toujours très attention aux ordonnances qu’on nous présentent. Beaucoup de personnes se font de l’argent, en achetant de l’alcool, pour le revendre ensuite», dit-il. Un jeune qui consommait la drogue nous a livré ce qu’il avait vécu : «Au début, je me suis essayé à fumer un joint. Ce qui n’est pas méchant, du moins, ce que j’avais cru. On riait beaucoup et on s’amusait entre amis. Après, j’ai pris un autre joint, cette fois là avec de l’alcool. C’était alors le trou noir. Je me suis réveillé aux urgences. Malgré ça, je n’ai pas arrêté. Les amis m’ont un peu forcé la main et j’ai repris. C’était le seul moyen qui me permit de fuir la réalité amère de la vie. Le chômage, les dettes et les problèmes quotidiens m’ont accablé. Ce qui m’a sauvé des griffes de la drogue, c’est le décès d’un ami après avoir pris une dose de plus. Depuis, j’ai cessé de consommer la drogue». Les services concernés et les autorités locales doivent doubler d’effort pour arrêter ces consommations illicites qui «déchirent» nos sociétés.

Youcef Ziad

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