Baisse sensible du prix du poulet

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Après avoir enregistré une hausse, flirtant avec la barre des 400 DA, le prix du poulet connaît un net recul, ces dernières semaines, à Akbou.

C’est le constat fait auprès des vendeurs détaillants des viandes et produits avicoles. Le poulet voit donc son prix baisser de près de 30%, après l’envolée sans précédent de l’été dernier. Il est affiché ces derniers jours, entre 260 et 280 DA le kilo, au niveau de l’agglomération d’Akbou. Des professionnels secteur estiment que cette instabilité des cours est un indicateur tangible sur l’anarchie qui prévaut dans cette filière. Elle traduirait, dit-on, l’absence patente de régulation, une fonction dévolue à différents services de l’Etat. Pour leur part, certains détaillants expliquent cette baisse par une décroissance de la demande par rapport à une offre qui, elle, n’a pas connu de variation notable. «C’est connu. La saison estivale se caractérise par une demande explosive en viande blanche, en raison des nombreuses fêtes de mariage et autres. Passé l’été la pression sur le produit se relâche progressivement et les prix baissent», dira un marchand d’Akbou établi au quartier Guendouza. D’autres intervenants dans la filière avancent un autre facteur comme étant à l’origine de cette évolution en dents de scie des prix : «Une large majorité des aviculteurs est constituée de petits éleveurs. Echaudés par des expériences négatives, la plupart d’entre eux ne se hasardent plus à investir dans l’achat de poussins en été une saison pendant laquelle on enregistre un taux de mortalité très élevé», souligne un aviculteur de la région de Chellata. Selon notre interlocuteur, c’est ce principe de précaution, observé par les petits éleveurs, qui génère un manque d’offre sur le marché et, par voie de conséquence, une augmentation du prix de cette viande. Par ailleurs, l’association pour la défense et l’information du consommateur de Béjaïa (ADIC) a lancé mercredi dernier, une vaste campagne de sensibilisation, par voie d’affichage, appelant les citoyens à boycotter un produit de la filière avicole, à savoir les œufs. Pour l’ADIC, la flambée qu’a connue ce produit de large consommation, en passant de 10 DA l’unité à 13 DA, est inadmissible et non justifiée, d’où la nécessité préconise-t-on, de barrer la route aux spéculateurs en boycottant tout bonnement ledit produit.

N. Maouche

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