Voilà plus d’une année que le service de psychiatrie d’Akbou, relevant de l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Tazmalt, a mis la clef sous le paillasson.
«Initialement, la fermeture du service a été rendue nécessaire suite au départ en congé du psychiatre en exercice, le seul et unique médecin dont dispose l’EPSP dans cette spécialité », nous a fait savoir un agent paramédical officiant au niveau de l’ex hôpital. « Mais plusieurs mois se sont écoulés et le toubib n’a toujours pas repris du service », a-t-il poursuivit. On susurre ici et là que le médecin projetterait de s’expatrier, tandis que d’autres langues avancent qu’il est sur le point de s’installer à Akbou, mais à son propre compte. Vrai ou faux ? Mystère et boule de gomme. Une chose est certaine, le service garde encore porte close. Au grand dam des nombreux malades qui, en désespoir de cause, ont fini par se résoudre à se rabattre sur les praticiens privés. « Auparavant, mon fils bénéficiait de consultations et d’un suivi médical gratuit auprès du service public. Depuis plus d’une année maintenant, on est obligé de débourser des honoraires exorbitants pour se soigner chez un psychiatre privé », se lamente le père d’un malade, venu de la commune d’Ighram. « Payer 1 000 da de frais de visite médicale chaque mois, ce n’est pas donné pour tout le monde, à plus forte raison quand on n’a pas d’activité professionnelle, ce qui est précisément le cas de ces infortunés malades », renchérit un autre patient d’Akbou.
N. M