Si le chef-lieu de M’Kira, Tighilt Bougueni, et quelques villages ont été raccordés, depuis deux ans, au réseau du gaz naturel, il n’en est pas de même pour les quarante foyers « oubliés » d’Imândène, un village situé à quelques encablures du chef-lieu communal. Après la mise en service de la première tranche dans ce village, les familles dont les habitations n’étaient pas encore alimentées avaient soulevé ce problème aux autorités concernées. « On nous a répondu qu’elles seront programmées durant la deuxième tranche. Depuis maintenant deux ans, nous ne voyons rien venir. A chaque fois que nous nous adressons aux responsables locaux, nous n’aurons que des promesses. Combien devrons-nous encore attendre? », s’interroge un habitant accosté devant sa maison en train d’attendre le passage du livreur de bonbonnes de gaz. Et de poursuivre: » personne ne pourra oublier l’hiver 2012 où on a été isolé pendant plusieurs jours, par la neige. Nous étions contraints à acheter la bonbonne de gaz à plus de mille dinars ». Dans notre virée sur les lieux, il nous a été donné de voir ces habitants chercher du bois sec pour, au moins, assurer le chauffage en cas où ils seraient pris au dépourvu par une autre tempête de neige. Ces habitants pensent que seule une action de protestation qui pourrait régler ce problème tant resté en suspens. Dans cette municipalité rurale, plus de 70% de foyers ne bénéficient pas encore de cette énergie. On citera, à titre illustratif, ceux de Taka, M’Kira, Idouchouthène. Selon les autorités locales, un programme important est accordé à leur commune, mais il y a un manque d’entreprises réalisatrices. Les mêmes responsables ajoutent qu’en dépit de cette contrainte, des opérations vont être lancées incessamment.
Amar Ouramdane