Quelle issue au conflit ?

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L’édile contesté de Barbacha compte prochainement réclamer du wali «d’appliquer la réglementation» lui permettant d’occuper son poste, après près d’une année des dernières élections locales. Pour ce faire, il projette de battre le rappel de ses troupes et d’organiser un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Béjaïa. C’est du moins ce qu’il aurait confié à ses pairs, lors du premier forum des maires RCD qui s’est tenu, avant-hier samedi, à Tizi-Ouzou. Le parti aurait approuvé la démarche de son «maire» qui est empêché de prendre ses fonctions par la population locale. Mohamed Benmeddour ne veut donc apparemment pas lâcher du lest. «Les élections se sont déroulées en toute transparence et le P/APC est issu de l’alliance RCD, FLN, FFS, conformément à la loi. Les citoyens ont tranché. C’est le PST qui a appelé la population à la non-tenue du 2ème tour», nous a déclaré en mars dernier, Mohamed Benmeddour. Ce dernier a vainement tenté début octobre, de rejoindre son bureau, avant de se retrouver nez-à-nez avec le SG de la municipalité qui l’a sommé de présenter un document officiel l’autorisant à rejoindre son poste. Le maire «indésirable», accompagné de trois autres élus et d’un groupe de personnes, selon le rapport du SG transmis aux autorités de wilaya, est venu dans le but de «reprendre son poste de P/APC arguant d’une décision du DAL». La énième tentative du maire et des élus de l’alliance de s’y installer n’a pas été sans susciter la réaction de ses détracteurs et des soutiens de la liste PST du maire sortant, Mohand Sadek Akrour. «Les élus de l’alliance RCD, FLN, FFS doivent se mettre à l’évidence que toutes leurs gesticulations sont inutiles et que seules de nouvelles élections, dans le cadre de la loi, peuvent les remettre sur l’orbite de leur rêve de nous gouverner», écrit l’Assemblée générale ouverte de la population de Barbacha, dans un communiqué publié le 12 octobre dernier, tout en dénonçant les différentes tentatives de ces élus de «violer les franchises de notre honorable mairie (…)». Depuis la désignation par arrêté du SG, M. Toufik Adnane, comme ordonnateur, nombre de situations, restées près d’une année en suspens, ont été débloquées au niveau de cette municipalité dont, entre autres, la régularisation des transporteurs assurant le transport scolaire et le paiement des salaires des travailleurs communaux. Mais la commune de Barbacha pourrait à nouveau replonger dans les remous à la fin de l’année en cours, sachant que l’arrêté du wali « serait caduc dés le 1 janvier 2014», estime l’AGO de la population de Barbacha dans son communiqué estimant que seule la «dissolution effective de l’APC de Barbacha débouchera sur la réelle normalisation de la situation (…)». En sus, de ce mélange détonant, l’action du maire de Barbacha, si elle a lieu, pourrait remettre le compteur de la crise à zéro, avec à la clef d’éventuels nouveaux clashs entre les frères ennemis.

D. S.

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