Que l’on soit pour ou contre, force est de reconnaître que M. Ahmed Badaoui, a réussi non seulement à faire des vagues, mais à provoquer un mouvement au sein des douanes, des plus houleux…Effectivement, toucher à ce que d’aucuns qualifient de “porte de l’Algérie” ne pourrait que lever les boucliers.Il se fait qu’au jour d’aujourd’hui, Ahmed Badaoui demeure toujours licencié par le directeur général des douanes. Hier, des télégrammes ont afflué au sein de notre rédaction. L’un d’eux provenait de Sidi Bel-Abbès, déclarant mordicus : “Notre section syndicale des douanes à Sidi Bel-Abbès confirme notre soutien total et indéfectible au syndicat national des douanes et à sa tête, le frère Badaoui et (…) appelons tout le collectif douanier à la vigilance et à s’unir davantage pour le bien-être de notre institution”.Du déjà vu et langue de bois qui se détache de pas moins de six sections syndicales qui ont adressé des motions de soutien à notre rédaction en faveur de M. Badaoui. Que cela soit du Conseil national des douanes de Aïn Beïdha (Ouargla), de Batna ou de Béjaïa, d’Annaba ou de Sétif, etc… sans compter un soutien international, toutes s’accordent à dire qu’il est temps que la mue se fasse au niveau de la Centrale syndicale.De telles motions de soutien au secrétaire général des douanes, ne peuvent témoigner que d’une chose : le malaise que vit le secteur des douanes et, partant, le 11e congrès de l’Union générale des travailleurs algériens, annoncé pour le mois de mars 2006 avec toutes les convoitises que cela peut supposer. En plus clair, le problème Badaoui n’en est pas un… sauf qu’il aide à provoquer une bagarre à même de desservir l’organisation. “Wait and see”.
Rachid Kaci
… Et dénonciations
Signé par pas moins de 37 sections syndicales des douanes, le communiqué dit n° 04 est loin d’être tendre avec Ahmed Badaoui.En effet, celui-ci “constate une fois de plus, la transgression et la violation des lois et règlements syndicaux par M. Ahmed Badaoui qui vise la déstabilisation de l’institution douanière”. Plus loin, les signataires de la pétition déclarent qu’ils “prennent acte des manœuvres tendant à faire de (notre) syndicat une officine au service de forces occultes”. Avant d’ajouter qu’ils sont “convaincus que la base syndicale des douanes s’est démarquée officiellement et publiquement des agissements fractionnels visant à diviser les rangs de notre collectif et de notre coopération”. Les signataires qui, soit dit en passant, adressent des vœux de prompt rétablissement au président de la République, réitèrent leur condamnation de tels actes (ceux de Badaoui) et réaffirment que “le règlement des problèmes socioprofessionnels des travailleurs ne peut intervenir que dans le cadre du dialogue et la concertation entre l’administration et les instances syndicales”.Comme signalé dans le papier ci-contre, le 11e congrès de l’UGTA fait-il perdre la tête à tous ?Néanmoins, les accusations les plus graves parlent entre autres de :- La location d’un appartement haut standing à Alger- Le détournement et la dilapidation des fonds des œuvres sociales dans des dépenses de prestige.- La réduction des primes scolaires et des primes des handicapés.- Le remboursement abusif de frais médicaux relatifs à des soins subis à l’étranger.Bref, une pléiade d’accusations auxquelles M. Badaoui devrait bien répondre.
R. K.