La maison du âarch Amchedal de Saharidj a abrité jeudi dernier, une conférence-débat intitulée « M’Chedallah et ses savants à l’époque du royaume berbère ».
Elle a été animée par le professeur Aïssani Djamil sur invitation de l’APC de Sahridj et le mouvement associatif de la daïra de M’Chedallah. M. Aïssani, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un professeur des mathématiques à l’université de Béjaïa, président de l’association des savants GEHIMAB et directeur des recherches au CNRPAH d’Alger. Il a été également commissaire de l’exposition «Les échanges intellectuels Béjaïa/Tlemcen » lors des activités de Tlemcen, capitale de la culture islamique, organisées par le ministère de la Culture en 2011. Le conférencier a choisi de relater le parcours de cinq grands savants de la région de M’Chedallah, restés méconnus dans cette même région, devant une assistance attentive composée en majorité d’intellectuels et d’universitaires.Il s’agit de Nacer-Erddine M’chedalli, qui a vécu au XIIIe siècle, à l’origine d’une œuvre de jurisprudence au Maghreb, de Amran M’chedalli, théologien, qui a donné le cours inaugural de la Medersa TECHFINA de Tlemcen, surnommé NAZEL Tlemcen qui a vécu à la même période. Ensuite, il a parlé de Mohamed Ben Belkacem M’chedalli, mufti de Béjaïa, Cheikh Djamaa et écrivain de « théologie jurisprudence» une œuvre complète de plusieurs volumes, de son fils Abou Fadhel M’chedalli, mathématicien et professeur durant dix ans à El Azhar en Egypte et premier à mettre au point une méthode d’explication du courant sur laquelle se basaient les plus célèbres théologiens dont El Bakai qui l’évoqua dans son livre, Abou Fadhel est décédé à Aïn Tab en Turquie, en 1465. Malheureusement, sa tombe n’est jamais localisée. L’orateur évoquera, après, Errahmouni M’chedalli, décédé en 1826, guide spirituel de la zaouïa Errahmania à Ath Smaïl en grande Kabylie en remplacement du Cheikh Sidi Abderrahmane. Le conférencier a clôturé son intervention en ouvrant les débats et donnant la parole à plusieurs intervenants qui posèrent diverses questions auxquelles il répondra longuement et patiemment. Notons, pour conclure, qu’en marge de cette conférence, une riche exposition de photos de figures emblématiques de la révolution, a été organisée dans le hall de la maison du âarch par M. Salem Ramdani, un moudjahid archiviste originaire de Tizi-ouzou. L’exposition a englobé des documents relatifs aux acteurs politiques et militaires du mouvement national de 1943 à l’indépendance.
Oulaid Soualah