Pour la troisème journée consécutive, les élèves du lycée Abderahmane Ben Badis de M’chedallah refusent de reprendre les cours pour manque de chauffage, encore lui. Les étudiants que nous avons rencontrés sur place se disent décidés à maintenir la grève tant qu’une solution n’est pas trouvée pour régler ce problème épineux par ce climat glacial qui rend impossible toutes activités en classe. En effet, ce n’est pas moins de trois directeurs qui se sont succédés à la tête de cet établissement et qui se retrouvent chaque hiver avec ce problème sur les bras sans que l’un d’entres eux ne parvienne à le régler, ni encore moins la tutelle destinataire de dizaines d’écrits tant par ces chefs de l’établissement que par les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes, jusqu’à l’Autorité locale (chef de daïra) qui a souligné ce “phénomène”. Les responsables chargés de ce genre d’équipement et son entretien se sont enchevêtrés entre deux solutions : la première consiste à réparer la chaufferie qui est dans un état de défection avancée, la seconde c’est la mise en service à base de gaz de ville dont les travaux de raccordement sont achevés, selon une source du même établissement qui nous informe de ce qui suit : “Il parait que la Sonelgaz, qui devait réceptionner ces travaux, après vérification, — car le projet de raccordement a été confié à une entreprise privée —, ne s’est toujours pas manifestée, d’où l’impossibilité de sa mise en service”. Un autre agent du même lycée, qui a voulu garder l’anonymat, nous dira ; “ Ce sont les réserves émises par la Sonelgaz qui n’ont pas été levées, et en attendant ce sont les élèves qui sont pénalisés, ce qui semble ne pas inquiéter outre-mesure les responsables de l’éducation”. Notre interlocuteur termine par “Un problème de chauffage qui dure depuis trois ans, cela n’arrive que chez nous”. A noter que pendant toute cette période (trois ans), et à chaque hiver, ce n’est pas moins de trois à quatre arrêts de cours de plusieurs jours qui se produisent dans ce lieu de savoir situé en plein centre du chef-lieu de la daïra, et personne n’y trouve à redire, sauf ces pauvres lycéens qui souffrent le martyr, en particulier les internes.
Omar Soualah