La récolte de la figue sèche, cette année, s’est sérieusement dégringolée. En effet, selon les échos qui nous sont parvenus de la commune d’Ath Djellil où s’est tenue « la fête de la figue sèche », le 6 et le 7 novembre courant, ce fruit tant apprécié par les ménages n’est pas disponible en quantité suffisante, eu égard à la récolte très médiocre de cette année. Selon des sources locales, le prix d’un kilo de figue sèche, appelée communément « Tazart », a atteint les 1 000 DA durant cette manifestation! Les raisons évoquées pour cette flambée, peu commune, a trait aux incendies qui ont ravagé des centaines de figuiers durant la saison estivale précédente. Ce qui a influé négativement sur la récolte, qui est très médiocre cette année. La régénération ou la plantation de nouveaux figuiers fait défaut, car la figuiculture dans la vallée de la Soummam est délaissée, étant donné que sa production est saisonnière et peu rentable, ce qui pousse les ménages à chercher d’autres métiers pour gagner leur vie. La rareté de la figue sèche est constatée, également, dans les commerces et les marchés hebdomadaires de la région, où ce produit de terroir se vendait en pareil période, en bonnes quantités et à des prix raisonnables. Au marché hebdomadaire de Tazmalt, pour l’exemple, nous avons constaté amèrement, la rareté de la figue sèche sur les étals. Une toute petite quantité de qualité médiocre, est proposée à la vente dans ces lieux. Ce qui prouve que la récolte, de cette année, a été très insuffisante !
La figue sèche qui, jadis, était considérée comme l’aliment des pauvres, est devenue, contre toute attente, un produit de luxe que seuls les gens aisés pouvaient se le permettre. Avec sont prix qui a atteint les 1 000 da/kg, ce fruit a, semble-t-il, changé de caste et se classe, à s’y méprendre, sur la liste des fruits exotiques, produits chez nous !
Syphax. Y.