Les déboires de l’association culturelle Tamusni

Partager

Si au début des années 90 les associations culturelles nées dans la région avaient atteint plus d’une dizaine, aujourd’hui, leur nombre est réduit. L’exemple de l’association culturelle Tamusni (le savoir) du village d’Ath Itchir est à méditer. En effet, après plusieurs activités au sein de leur village et même au niveau de la commune de Tizi Ghenif, les membres ont remis la clé sous le paillasson. Cet abandon n’est pas dû au manque de volonté des adhérents, mais c’est plutôt à cause du manque de local. Depuis que l’annexe de la mairie a été réfectionnée, l’association n’a plus de siège si bien que le matériel est placé aujourd’hui, chez le président de Tamusni. A ce sujet, nous nous sommes rapprochés de M. Schif Youcef car c’est de lui qu’il s’agit : “Notre association a pris un bon début. Nous avons célébré yennayer, et bien d’autres activités”, nous a-t-il dit avant d’ajouter : “Notre plus grand problème est le local. A défaut de ce dernier, on ne peut rien faire. Toutes les sections ont cessé leurs activités”. Effectivement, les jeunes du village se trouvent aujourd’hui livrés à eux-mêmes par manque d’occupation. A l’actif de Tamusni, de nombreuses récompenses, lorsque l’on sait que la chorale et la troupe théâtrale ont été primées lors de leur participation à la caravane culturelle en 2002. En peu de temps, les animateurs de l’association ont créé une troupe théâtrale, une chorale, des clubs de lecteurs… M. Schif Youcef et son équipe regrettent que Tamusni ait abandonné si vite au moment où les jeunes ont besoin de toutes activités pour les soustraire à de nombreux vices qui les guettent quotidiennement, en commençant par l’alcool en passant par la drogue jusqu’au suicide. De telles associations doivent être encouragées, au lieu de leur mettre des bâtons dans les roues. M. Schif Youcef attend du nouvel exécutif élu à Tizi Ghenif qu’il leur octroie un local au niveau de l’antenne de mairie (sous-sol) pour relancer “Le savoir” à Ath Itchir. L’association dispose déjà d’un matériel tel le micro-ordinateur et ses accessoires et pas moins de trois cent livres pour relancr la bibliothèque. En conclusion, même si à Tizi Gheniff, il y a eu un maire entre 2002 et 2005, les élus du dernier scrutin auront toujours des problèmes à régler, tel celui du local à Ath Itchir.

Amar Ouramdane

Partager