Les séculaires boues hivernales et les nuages de poussières estivaux, caractérisant la route menant au paisible hameau Abla, font désormais partie du passé. Un passé qui a connu la consommation de divers plans de développement communaux sans que le sort dudit havre, sis pourtant à la périphérie-ouest de la ville balnéaire de Tigzirt, ne bénéficia d’aucune amélioration. En effet, l’étroite piste d’accès, longue de quelques 400 mètres, est revêtue en ce début d’automne. Cela dit, le quartier en question n’est pas encore loti au même titre que les parties périphériques de la cité balnéaire. D’ailleurs, il plonge dans le noir complet dès la tombée de la nuit car l’éclairage public se fait toujours attendre. Par ailleurs, même si le quartier est assaini depuis longtemps, les habitants redoutent la période hivernale à cause des dégâts des eaux pluviales dévastateurs. Pour ce qui est de l’eau potable, les habitants se font approvisionner par les tracteurs-citernes qui sillonnent la ville dans tous les sens, et ce, en dépit des revendications de ses habitants, structurés au sein du comité de village limitrophe, El-Azaieb en l’occurrence. Enfin, pour la petite histoire, Abla est l’un des quartiers périphériques les plus anciens de Tigzirt. Il est habité depuis 1902 et il n’y a pas si longtemps, le village Ait Said, actuel chef-lieu communal de Mizrana, était desservi par la route traversant tout ce paisible hameau, du nord au sud.
M .G.