Le village de Metchik, distant de 15 kms du chef-lieu communal de Boudjellil, souffre de l’enclavement et de multiples problèmes.
Le plus grand problème auquel sont confrontés les quelque 3 000 habitants est, incontestablement, la pénurie de l’eau potable. Un problème qui dure depuis des années dans cette localité. Selon un habitant de la localité « l’eau ne coule dans les robinets qu’une fois tous les 20 jours, voire tous les 15 jours dans le meilleur des cas ». Cette indisponibilité de l’eau potable contraint beaucoup d’habitants à se déplacer loin pour s’en approvisionner et remplir leurs jerricans. D’autres, par contre, payent des citernes à 800 DA. Toutefois, le plus préoccupant dans tout cela, c’est le fait que certains habitants se voient obligés de consommer l’eau des puits, qui n’est pas traitée et purifiée, notamment par la brique à chaux, ce qui les expose aux MTH (maladies à transmission hydrique). L’autre problème qui touche cette localité est l’isolement. Il faut dire que le transport des voyageurs n’y est pas assuré. Les habitants qui ne possèdent pas de véhicules doivent traverser les eaux de l’oued Amarigh pour rejoindre la RN5, et prendre un bus ou tout autre moyen de transport. La route qui mène de Boudjellil vers ce village est délabrée. Elle est pleine de nids-de-poules et devient impraticable aux premières pluies. Les habitants de Metchik, qui souffrent le martyr à cause de cet isolement, réclament, depuis des lustres, de l’eau et la construction d’un pont qui reliera leur village à la RN5. «Ce pont est vital pour nous, car en cas d’urgence médicale on pourra au moins rallier rapidement l’hôpital de M’Chedallah», dira un habitant,
S.Y.
