Salima Gaoua a voué sa vie à la culture. Elle dit haut et fort que la culture est une importante partie de sa vie et que la maison de la culture de Béjaïa dont elle est directrice est son deuxième foyer. Elle est commissaire du Festival de la chanson et musique amazighes. Nous l’avons trouvée en pleins préparatifs du Salon du livre qui se déroulera du 14 au 26 novembre et elle nous a accordé cet entretien.
La Dépêche de Kabylie : Quelles sont vos attentes quant à cette deuxième édition du salon du livre ?
Salima Gaoua : Béjaïa est une ville millénaire où la culture, l’art et la science ont toujours rayonné. Nous voudrions que ce salon devienne une tradition. Notre but est d’attirer un nombre de plus en plus important de visiteurs et de leur proposer des productions diverses qui touchent à tous les domaines. Nous aspirons surtout à faire découvrir aux amateurs de la lecture les nouveaux titres de la littérature Algérienne et universelle. Le salon sera également un espace privilégié pour des rencontres et des échanges entre les éditeurs et les lecteurs. Des ventes dédicaces sont d’ailleurs prévues. Elles permettront aux lecteurs de faire connaissance avec les auteurs.
Le premier salon qui a eu lieu l’année dernière a-t-il été une réussite, d’après vous ?
Le premier salon fut une bonne expérience pour moi. Nous avions ouvert un registre de doléances pour permettre à notre public de faire des suggestions. A travers ce registre que j’exploite quotidiennement, j’ai constaté qu’un nombre important de visiteurs, de tous âges, voudrait que le salon ait lieu au moins deux fois par an. Voilà ce qui nous a boostés et encouragés à mieux organiser cette 2e édition.
Votre politique est donc de réhabiliter la lecture publique ?
En effet, et ce salon fait partie de cette politique. En outre, nous avons une salle de conférences que nous utilisons pour le Café littéraire qui est un autre moyen de présenter les auteurs au public. Nous avons également une bibliothèque riche en ouvrages que fréquentent 350 adhérents avides de lecture. Nous faisons tout pour encourager la lecture publique qui est un gage d’élévation du niveau culturel de nos concitoyens.
Pensez-vous que l’affluence des visiteurs sera meilleure cette année ?
Nous avons fait une large diffusion de l’information à travers les médias et par voie d’affichage. 18 éditeurs nationaux sont attendus. Ils ont tous participé au salon international du livre d’Alger. Le public sera à coup sûr séduit par la diversité et la richesse des livres qui lui seront proposés. Je l’invite donc à venir en masse.
Qu’elles sont les autres activités culturelles que vous organisez en dehors de ce salon ?
La maison de la culture ne reste jamais sans activité. Nous venons de remettre en service nos différents ateliers de formation. Nous avons organisé du 03 au 06 octobre dernier des portes ouvertes sur les ateliers qui abordent presque tous les domaines culturels et artistiques. Ces ateliers fonctionneront toute l’année et proposent du théâtre, les arts plastiques, l’audiovisuel, le cinéma, la photographie, le dessin et de l’informatique.
Proposez- vous également des manifestations occasionnelles ?
La maison de la culture répond à toutes les sollicitations émanant des associations ou de l’Etat. Par exemple, ce vendredi, nous allons célébrer l’Achoura. Au programme, des conférences, des projections de films et des galas artistiques.
Que pourriez-vous nous dire sur le festival de la musique et chanson amazighes organisé par votre établissement au mois de juillet dernier ?
Je suis en effet commissaire de ce festival. Nous l’avons organisé du 30 juin au 05 juillet derniers et je tiens à renouveler mes remerciements à deux très grandes figures de la chanson amazighe que sont Benmohamed et Kamel Hamadi. Ils nous ont énormément aidés. Benmohammed était président du jury et kamel Hamadi a participé aux préparatifs en tant que parrain du festival. Il était déjà là trois mois avant et n’est reparti qu’à la fin du festival. Kamel Hamadi a même traduit en kabyle la chanson ‘’Alhamdoulillah mabkach listiâmar fibladna’’ que les participants avaient chantée en ouverture des festivités. Les activités du festival qui était dédié à Arab Aouzelag, un pionnier de la chanson kabyle, ont été réparties sur plusieurs plateaux à travers plusieurs sites de la ville de Béjaïa et des grandes daïras de la wilaya. Il y eut aussi la participation de 150 chanteurs issus de 8 wilayas. Trois groupes ont été primés et prendront part au festival de la chanson et musique amazighes qui aura lieu le 20 décembre à Tamanrasset. Il s’agit du groupe Numedia de Tizi Ouzou, du groupe Tamazgha de Béjaïa et du groupe Tilleli d’Alger. Je souhaite plein de succès à ces groupes.
Un mot pour conclure ?
Je tiens à remercier tout le personnel de la maison de la culture de Béjaïa qui veille au bon fonctionnement de leur établissement et au bon déroulement des activités qui y sont organisées.
Entretien réalisé par L.Beddar