«Un seul objectif, l’accession»

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Mérabet Omar fait partie de ceux qui ont beaucoup donné au football akboucien, masculin et féminin. Il a débuté sa carrière comme gardien de but à la JSA, ensuite président des petites catégories à l’ORBA, puis membre fondateur de club football féminin d’Akbou où il est, en ce moment, à son deuxième mandat olympique de président. Nous l’avons rencontré dans son bureau et il nous a accordé cette interview.

La Dépêche de Kabylie : Depuis quand vous êtes au service du sport féminin ?

Merabet Omar : Depuis la création du club de football féminin d’Akbou en 2010. Je suis à mon deuxième mandat olympique de président qui va, d’ailleurs, expirer à la fin de 2015.

Votre bilan de l’année écoulée est-il positif ?

Le bilan de la saison écoulée est positif à tout point de vue. D’ailleurs, toutes les catégories  ont eu un parcours digne. Bien que notre objectif de départ était de jouer pour une place honorable, du fait que l’équipe senior était à sa première année en nationale deux. Comme nous avons une grande équipe, on s’est retrouvé Co-leader. Depuis l’entame du championnat, on a fait qu’enchaîner des victoires. Il fallait attendre la dernière journée qu’on a jouée à Hydra contre notre concurrent qui a accédé en nous battant grâce à l’avantage du terrain et de son public. C’est la première et la dernière rencontre qu’on a perdue durant toute la saison. L’équipe de la catégorie U20 aussi a tiré son épingle du jeu en arrivant en finale de la coupe d’Algérie, qu’elle a perdue durant les prolongations. L’équipe de la catégorie U17 n’était pas mal aussi en arrivant en finale du championnat national.

Donc vous avez raté l’accession d’un cheveu ?

On a perdu l’accession mais on a gagné une grande expérience qui va nous servir, cette saison, pour jouer l’accession. C’est l’objectif que nous avons tracé cette année.

Mais est-ce que vous avez réuni toutes les conditions pour jouer l’accession ?

Déjà pour jouer en nationale Une, il faut avoir trois équipes (senior, U20 et U17) et cette condition nous la remplissons. Nous avons même crée une école de football féminin pour former des athlètes de haut niveau, qui graviront tous les échelons en passant par les petites catégories avant d’atterrir en équipe seniors. Côté staff technique, nous avons un déficit énorme en encadrement. Côté moyens financiers, nous arrivons difficilement à subvenir aux besoins du club. Les moyens qu’on a en ce moment, ne nous suffiront pas l’année prochaine au cas où notre équipe accède en Nationale Une.

Que pensez-vous du sport féminin dans notre pays ?

Le football féminin est en nette progression dans notre pays. Depuis sa création et jusqu’en 2010, il y avait un seul groupe au niveau national. Depuis l’installation de la commission de football féminin, à sa tête Kashi Djamel comme président, des championnats régionaux, (Est-Ouest-Centre), ont été crées dans les catégories seniors, U20 et U17. La catégorie U13 a été aussi créée, mais jouant toujours des challenges en attendant mieux. Le football féminin ne cesse de se développer. Il a pénétré même les wilayas du sud algérien : La wilaya de Djelfa a trois équipes, Touggourt et Adrar ont une équipe chacune.

L’État a-t-il joué son rôle ?

Côté moyens matériels, l’État a mis le paquet et c’est ce qui a développé cette discipline. Mais au niveau wilayal, comme à Béjaïa par exemple, peu d’attention lui est accordée. Pour preuve, cette saison, on a bénéficié de l’APW de Béjaïa d’une subvention de 400.000,00 dinars, alors qu’à Djelfa, le club qui joue dans le même palier que nous, a bénéficié de leur APW de 3.000.000,00 dinars. Et dire, que notre équipe a joué l’accession contrairement à celle de Djelfa, classée en bas du tableau.

Un mot pour conclure ?

Je rends hommage au comité qui a bien réussi son travail de groupe, le staff technique pour le bon travail qu’il accomplit, les joueuses qui mouillent bien leur tricot sur le terrain et nos supporteurs qui nous encouragent. Je remercie l’APC d’Akbou et nos sponsors : Benadjaoud Abdelouhab et laiterie Soummam qui nous aident beaucoup, sans oublier votre journal car sans lui le club ne serait pas connu.

Interview réalisée par L. Beddar

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