Le CFPA bientôt doté d’un internat

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Au grand bonheur de la masse juvénile, contrainte de subir impitoyablement les affres de la rue, le centre de formation professionnelle et d’apprentissage de Melbou continue de drainer des foules à la recherche d’une formation adéquate au profil, pour prétendre à une intégration dans la vie du travail. Des jeunes dont l’âge et les résultats ont été incompatibles pour une chance supplémentaire dans leur cursus scolaire, s’agglutinent après éveil conjoncturel vers ce lieu pour contrer toute ancienne déperdition et se forger à travers une formation déterminée en temps et lieu, couronnée par un BET ou un diplôme pouvant leur permettre de postuler à un « job » ou encore accéder à d’autres privilèges garantis par les lois de la république. Après dix années d’existence, l’établissement qui grandit au fil des jours, reçoit outre les stagiaires de la commune d’accueil, ceux de Tamridjet, Darguina ainsi que ceux des régions de la périphérie. Cette enceinte qualifiée de véritable pépinière de spécialités, compte diverses formations, citant entre autres, l’hôtellerie, le secrétariat de direction, l’informatique, bureautique, la plomberie appelée techniquement « l’installation sanitaire et gaz », la couture, la tôlerie et peinture auto, la ferronnerie, la mécanique, la menuiserie de bois, d’aluminium, maçonnerie… « La politique du secteur s’articule sur l’absorbation du maximum possible de jeunes et les orienter vers la vie active, à l’ombre des fléaux sociaux qui poussent telle une herbe folle en plein printemps. Sur ce et pour mieux vulgariser notre feuille de route, nous avons organisé des journées portes ouvertes au début de l’année en cours pour l’explication des brochures et les spécialités du réseau de la formation professionnelle et d’apprentissage de notre centre visant, pour objectif majeur, l’instauration d’une bonne communication entre les jeunes et le secteur de l’emploi et à faire connaître l’évolution qualitative du secteur de la formation à travers toute la wilaya », explique M. Aissi Allaoua, directeur intérimaire du centre qui se dit très conforté par les conditions de travail, notamment après la mise en service de la demi-pension. « En attendant l’ouverture de l’internat, prévu pour le mois de mars prochain, nous nous réjouissons des moyens injectés par la tutelle pour offrir des repas chauds aux apprentis et de même améliorer leur modalités de scolarité », ajoutera-t-il. Pour la chargée du volet pédagogique, Mme. Zaghzi N., en l’occurrence, le centre qui prend des expansions à travers toute la région, s’est fait forgé une réputation indéfectible grâce à une publicité que lui font ses propres stagiaires. « Plusieurs promotions sont sorties avec des bagages précieux dans le domaine choisi, avec des certificats ou des diplômes qui leurs permettront de postuler à des postes de travail et de même accéder à d’autres privilèges qu’offrent les organismes de soutien à l’emploi, tels l’Ansej, l’Angem et autres créneaux pouvant les aider à tracer une vie autonome et par ricochet exercer et récolter les fruits de leurs labeurs », explique notre interlocutrice qui n’est pas allée par quatre chemins pour rappeler que : « les diplômes sont le fruit d’une formation continue indéfectible, ponctuée par un travail de fin de stage digne synthétisant inéluctablement le degrés d’assimilation du stagiaire, ainsi que le savoir faire acquis auprès de l’équipe pédagogique et surtout sur le terrain. Autrement dit, il faut mériter son diplôme».Du côté des stagiaires, c’est le témoignage unanime du climat de sérénité ainsi que le dévouement irréprochable de la jeune équipe d’encadrement, avec une ambition particulière quant à la relance des filières de la pèche, l’agriculture, la pisciculture ainsi que le métier de  paysagiste fortement réclamé. « Tout en saluant le climat attractif et encourageant que le  centre nous réserve sans distinction, nous souhaitons que certaines filières soient relancées pour garnir la nomenclature des filières prodiguées », jubile une jeune stagiaire de Darguina, qui estime que seule la volonté prime pour assurer un avenir confortable. « Je ne regrette, à aucun moment, les difficultés de ma navette matins et soirs pour suivre une formation longtemps caressée », ajoute la jeune stagiaire.Par ailleurs, il est à rappeler que si ce centre a enregistré des résultats palpables, il en demeure que des problèmes liés à l’infrastructure refont surface à chaque rentrée, à l’instar du manque de salles de cours, l’absence d’un terrain pour les activités sportives et surtout l’incessante corvée des inondations des lieux aux premières averses.

Rabah Zerrouk 

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