Le calvaire des collégiens de Belayal

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Les collégiens du village Belayal, dans la commune d’Ighil Ali, endurent un calvaire quotidien. 

Chaque jour que Dieu fait, ils doivent s’en aller par monts et par vaux, pour rejoindre les bans de leur établissement scolaire, sis au chef-lieu communal. Pour faire le chemin inverse et rentrer chez eux en fin de journée, ils sont astreints au même supplice. « Nos enfants sont soumis à un rythme infernal, car se lever aux aurores et rentrer tard à la maison, après une journée de cours et un trajet de 50 kms, c’est loin d’être une sinécure », déclare un parent d’élève de Belayal. Niché sur le versant d’une colline, ce village reclus et excentré compte au dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), pas moins de 1 200 foyers. « La seule route qui dessert notre village est dans un état lamentable et nos enfants en subissent naturellement les contrecoups, en raison des pannes à répétition qui affectent les bus de ramassage scolaire », souligne un autre citoyen de Belayal. « Les jours sans école sont monnaie courante, à telle enseigne que les potaches cumulent jusqu’à deux mois d’absence au cours d’une même année scolaire. Cela déteint fatalement sur leurs  rendements », explique notre interlocuteur. Ces dures conditions de scolarisation sont, nous signale-t-on, à l’origine d’une cascade d’abandons chez les apprenants. D’autres y voient une cause majeure de la déperdition scolaire qui, nous dit-on, épouse des contours alarmants. « On ne peut raisonnablement exiger d’un enfant une ébauche d’énergie, si on ne lui offre pas en contrepartie, un minimum de commodités pour lui assurer un cursus scolaire correct », affirme un autre habitant de Belayal, qui plaide pour la construction d’un collège au profit du village.        

N. Maouche 

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