Les élèves de la commune de Frikat endurent, depuis plusieurs années déjà le manque de transport vers leurs établissements, à cause des difficultés que rencontre l’APC pour assurer le ramassage scolaire. En effet, avec deux bus dégradés et ayant plus d’une quinzaine d’années d’âge, cinq minibus dont l’état est juste moyen, et deux camions aménagés, l’APC de Frikat doit ,à partir de 5h du matin envoyer ces véhicules le long des chemins escarpés et sinueux pour transporter les élèves vers les différents établissements du chef-lieu ou vers Draa-El-Mizan, à près de 25kms de certains villages comme Ait Boumaza, Ait Ali, Kalous ou Sidi Bellal.« Nous vivons constamment avec ce sempiternel problème de ramassage scolaire, d’autant plus que les moyens de transport mis à notre disposition sont insignifiants par rapport aux besoins et au grand nombre d’élèves que nous devons transporter. À cela, s’ajoute l’éloignement des lycées de Draa-El-Mizan, ce qui réduit le nombre de navettes de nos véhicules », nous déclare M. Mourad Lounici Ali, membre de l’exécutif communal.Par ailleurs, notre interlocuteur ne croit qu’avec la réalisation du nouveau lycée, dont les travaux sont lancés depuis quelques mois à la sortie Est du chef-lieu, puisse régler le problème. « Il est vrai, qu’avec l’ouverture de ce nouveau lycée, il y aura moins de navettes sur Draâ El-Mizan, mais le problème demeurera au même niveau, tant que les pouvoirs publics ne doteront pas notre localité de nouveaux véhicules de transport, d’autant plus que le parc actuel ne pourra plus fonctionner dans une année ou deux, alors que les différentes réparations permanentes coûtent à la collectivité les yeux de la tête », ajoute notre interlocuteur. Pour les lycéens de Frikat scolarisés à Draa-EL-Mizan, leurs journées d’école sont toujours faites d’incertitudes quant à être à l’heure chaque matin, ou rentrer avant la tombée de la nuit, chaque soir. « Pour les élèves qui habitent au chef-lieu, il y a toujours les fourgons des privés pour faire le trajet, à 20DA la place, dinars mais pour ceux qui habitent sur les hauteurs, notamment à Ait Ahniche, Sidi Bellal, Ait Ali, s’ils venaient à rater le bus communal, c’est tout simplement une journée d’absence à justifier », nous déclarent des élèves rencontrés devant le lycée « Saïd Hamdani».
Essaid Mouas
