Le projet de canalisation de l’AEP relancé

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Il s’agit d’un projet sectoriel de canalisation et transport d’eau potable à partir du barrage Tilesdit de Bechloul au profit de la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui a été bloqué par des propriétaires de terrains que traversent ce projet d’envergure au lieudit Thik Remtath, au sud du chef-lieu de la commune d’Ahnif, depuis le 27 avril dernier. Ces propriétaires n’ont pas été avisés du passage de ce projet sur leur terre. Et vue les dégâts commis sur les terrains agricoles et les oliveraies sans qu’au préalable une quelconque évaluation ne soit établie par l’organisme concerné les services des domaines en l’occurrence un cas qui a été rapporté dans ces mêmes colonnes en son temps, ces propriétaires terriens ont manifesté leur opposition. Malgré l’envoi de commission sur commission sur les lieux, les propriétaires terriens insistent à ce que une évaluation juste et équitable des biens détruits soit faite et l’engagement de l’Etat à verser les indemnités vu que les mêmes agriculteurs ont été bernés, une première fois, lors du passage sur le même itinéraire d’un oléoduc, un ouvrage de la Sonatrach, en 1968. Ils affirment qu’aucune indemnité ne leur a été versée, à ce jour, malgré les promesses qui leur ont été faites. Ce qui explique l’intransigeance des fellahs qui ont dégagé des représentants pour des négociations à l’amiable comme stipulé dans la lettre explicative qu’ils ont rédigé au mois d’avril dernier où ils ont intimé à l’entreprise d’arrêter les travaux et de quitter les lieux. Une correspondance, dont nous détenons une copie, et qui a été adressée à toutes les autorités locales. Il a fallu attendre pas moins de six longs mois pour mettre fin à ce blocage après l’intervention d’une nouvelle commission composée du chef de daïra de M’Chedallah, un représentant des services de l’hydraulique, le maître de l’œuvre, un expert du foncier, le représentant de l’entreprise AMENHYD chargée de la réalisation du projet. Les opposants à ce projet sont revenus à de meilleurs sentiments et ont lâché du lest après qu’un procès-verbal d’arrangement à l’amiable a été établi. Le chef de daïra, lui, s’est engagé à suivre le dossier en personne sur l’instruction du wali. Les travaux ont été donc repris depuis lundi dernier. Reste à souhaiter que l’entreprise mettra les bouchées doubles pour rattraper le retard.

O. S. 

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