Les agriculteurs de la commune de Bouhamza, sur la rive droite de la Soummam, prévoient une faible récolte d’olives pour cette année.
En effet, tous les ingrédients semblent concourir à un bilan maigre. « Cela fait six ou sept ans que l’on n’a pas enregistré une période d’automne aussi sèche. Ce déficit chronique d’eau à une période charnière, se déteindra fatalement sur les rendements », déclare un fellah du village Tansaout. « Nous savons, avec l’expérience, qu’à une année de vaches grasses succède une année de vaches maigres. C’est une règle quasi immuable. En revanche, ce qui suscite l’inquiétude c’est le fait que nous perdons d’année en année, aussi bien en productivité qu’en volume de production », ajoute un autre paysan d’Ifigha. Facteur de production clef, le climat charrie, chaque année, son pesant d’aléas. Un constat d’autant plus pertinent pour une filière de type pluviale, donc étroitement dépendante des « humeurs » du ciel. Un oléiculteur du village Tachouaft rapporte que même la fructification, d’ordinaire si exubérante, a sérieusement marqué le pas cette année. « Seule note positive, nous avons observé sur tous les vergers que nous avons visité une faible infestation par la mouche à olive, un parasite qui peut induire une baisse sensible des rendements », fait-il remarquer. Dans la commune de Bouhamza, comme partout dans la région d’Ath Aidel, l’huile d’olive ne fait, certes, la richesse de personne, nous dit-on. Cependant, cet oléagineux n’en est pas moins omniprésent dans la cuisine locale. Une plus value qu’on n’hésite pas, au besoin, à placer sur le marché ou à troquer contre d’autres denrées de base.
N. M.

