Un quatuor en quête d'exploit

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Les quatre barrages retour de la zone Europe, qualificatifs pour la Coupe du Monde 2014, qui auront lieu ce soir à 20h45, ont un dénominateur commun : l’exploit.

Ainsi, la France et la Roumanie, battues par un écart de deux buts au match aller, devront devenir les premières équipes dans l’histoire des barrages à combler ce handicap. De son côté l’Islande rêve de représenter ses 320 000 habitants, pour la première fois de son histoire, en phase finale. Enfin, l’exploit est presque le lot commun des surdoués, le Suédois Zlatan Ibrahimovic et le Portugais Cristiano Ronaldo, mais un seul des deux ira au Brésil. En cas d’égalité entre deux équipes à la fin du temps réglementaire, les buts marqués à l’extérieur feront la différence. En cas de nouvelle égalité deux prolongations de 15 minutes seront jouées, suivies éventuellement par une séance de tirs au but. France – Ukraine : Vingt ans après la défaite contre la Bulgarie (1-2) qui leur fermait les portes de la Coupe du Monde 1994 de la FIFA aux Etats-Unis, les Bleus se retrouvent au pied du mur avant d’organiser l’Euro 2016. «Il faut y croire, bien y croire, pour inverser la tendance. Tout le monde devra être uni», n’a de cesse de répéter Didier Deschamps. Faut-il tout bouleverser, changer les hommes, le système de jeu, ou tout simplement changer les mentalités ? Ce sont les principales questions qui se posent après un match aller où les Français ont été pris à la gorge par des Ukrainiens plus agressifs et volontaires, et où le 4-2-3-1 semble avoir pris un grand coup de vieux.  Franck Ribéry y avait été parfaitement neutralisé alors que Paul Pogba n’y avait pas trouvé beaucoup d’espaces sur le plan offensif, un rôle où il excelle à la Juventus. Lors du match aller, l’Ukraine a donné une démonstration de la solidité de sa défense qui n’a encaissé que quatre buts sur l’ensemble de la phase éliminatoire. Mais Mikhaïl Fomenko va devoir rebâtir la moitié de cette défense, en raison des suspensions du latéral Artem Fedetskyy et du stoppeur Oleksandr Kucher. La marge de manœuvre est mince pour les Bleus qui devront éviter de se ruer vers l’attaque et de s’exposer ainsi aux contres de Yevhen Konoplyanka et Andriy Yarmolenko. Suède – Portugal : Si les Portugais ont dominé le match aller, en termes d’occasions et de possession de balle, ils ont, en revanche, fait preuve d’un certain laxisme en attaque en ne concrétisant pas plusieurs occasions. Cristiano Ronaldo est le premier à le regretter. «Il n’y a pas de doute. Nous avons manqué d’efficacité dans les situations que nous avons su nous créer», a reconnu également le sélectionneur portugais Paulo Bento. La Suède a longtemps laissé l’image d’une formation parfaitement organisée, bien en place et dangereuse en contres, avant de craquer sous les coups de boutoir du Madrilène. La Suède, à domicile, sera obligée de présenter un visage plus offensif ou, pour le moins, d’offrir plus de ballons exploitables à un Zlatan Ibrahimovic qui évolue comme dans son jardin à la Friends Arena, où il a inscrit dix buts depuis son inauguration il y a un an. Et puis, se rassure-t-on du côté de Stockholm, l’écart d’un seul but paraît tout à fait surmontable, pour une équipe qui a su en remonter quatre, en une mi-temps, face à l’Allemagne (4-4 à Berlin, en octobre 2012). Roumanie – Grèce : La tâche s’annonce délicate pour la Roumanie, qui n’a pas tenu le choc en Grèce, notamment en raison de la prestation de sa défense, orpheline du défenseur de Tottenham Vlad Chiriches. Victor Piturca se retrouve désormais obligé de prendre plus de risques sur le plan offensif, tout en essayant de ne pas trop dégarnir sa défense. Il sait que l’exploit est possible grâce au fameux but inscrit à l’extérieur et il ne manque pas de parler à ses joueurs de la victoire de la Bosnie-Herzégovine sur la Grèce (3-1) lors de la phase de poules. Mais la Grèce, spécialiste dans la conservation d’un résultat, est une équipe plus expérimentée qui envisage sereinement une troisième participation à un Mondial. Islande – Croatie : Depuis le début des qualifications, la Croatie n’arrive pas à trouver ses marques sur le plan offensif, malgré des individualités de premier plan. Les 12 buts inscrits en phase de groupes expliquent les difficultés rencontrées vendredi 15 novembre face à une courageuse formation islandaise réduite à dix, mais qui n’a jamais baissé les bras. Pour son premier match comme entraineur, Niko Kovac n’a pu que constater l’attentisme de son équipe, qui a rendu une copie préoccupante, se montrant incapable de profiter de sa supériorité numérique. Des artistes comme Mario Mandzukic, Danijel Pranjic et autres Eduardo, n’ont jamais trouvé leurs repères, malgré les bonnes ouvertures de Luka Modric. A l’inverse, les Islandais, qui ont la possibilité de se qualifier pour la première grande compétition internationale de leur histoire, ont fait preuve d’un étonnant esprit de corps. «La performance défensive, en seconde période, était absolument fabuleuse. Un match nul, sans buts, c’est comme une victoire étant données les circonstances», estime Lars Lagerbäck, le sélectionneur de l’Islande , deuxième du Groupe E derrière la Suisse.

Le programme

Ce soir à 20h45

France   –  Likraine

Roumanie    –  Grèce

Islande     –  Croatie

Suède         –  Portugal 

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