La gestion du secteur de la santé à Tizi-Ouzou fera l’objet, aujourd’hui, d’un Conseil de wilaya. Le second en l’espace d’un peu plus d’un mois. Il faut dire que le wali, M. Abdelkader Bouazghi, accorde un intérêt particulier à ce secteur névralgique qu’il ambitionne de remettre sur rail, après la situation catastrophique dans laquelle l’avait plongé l’ancien DSP, M. Chaguetmi. Sauf que, les choses tardent visiblement à prendre le rythme qu’il faut, pour parvenir à un souffle nouveau à même de rassurer la population locale qui continue à subir de multiples défaillances enregistrées à travers les différentes structures sanitaires de la wilaya. Mais ce ne sont là que de simples détails face aux grands projets structurant, d’envergure nationale, qui reste à la traîne au niveau de la wilaya. C’est le cas, à titre d’exemple, du centre anticancéreux (CAC) de Draâ ben Khedda dont le chantier est à l’arrêt depuis maintenant près d’une année, si ce n’est plus. Son ouverture en temps prévu aurait permis de soulager cette frange de malades très particulière, notamment en terme de prestation en radio thérapie. L’arrêt des travaux remonte au temps du précédent DSP qui serait entré en conflit avec l’entreprise réalisatrice. Relancer ce chantier est donc d’intérêt capital pour le secteur, dans la région. Et c’est là l’un des projets sur lesquels est attendu le nouveau DSP, M. Gaceb. Le wali l’avait en tous les cas instruit, de manière très ferme, de solutionner cet épineux dossier. Tout comme celui de l’EHS de cardiologie pédiatrique qui ne démarre toujours pas. Le bâtiment est pourtant fini à 100 % et une bonne partie de l’équipement réceptionnée. La structure a été même visitée par deux ministres du secteur, à savoir, Ould Abbes et Ziari, avant que le Premier ministre Abdelmalek Sellal ne le face à son tour lors de son récent déplacement dans la wilaya. Plus récemment encore, la commission Rabia, déléguée par l’actuel ministre, M. Boudiaf Abdelmalek, qui a eu également à s’enquérir de la situation qui prévaut au sein de cet EHS, a instruit les responsables concernés pour au moins lancer les consultations. Une première étape que l’établissement est en mesure d’assurer, d’autant plus qu’il dispose déjà d’un budget et que la ressource humaine ne manque pas du tout. Mais voilà que le DSP semble avoir du mal à mettre en exergue son autorité face au directeur de l’établissement qui s’entêterait, lui, dit-on, à attendre l’équipement complet de la structure pour procéder à son ouverture. Le nouveau centre de transfusion sanguine de la wilaya, implanté pas loin de l’ancienne gare de la ville de Tizi-Ouzou, demeure lui aussi toujours inexploité malgré la fin des travaux depuis plus d’une année. Et c’est là un autre dossier important sur lequel le DSP est attendu. En somme, aujourd’hui, il devrait notamment s’expliquer sur ces trois importants dossiers que le wali l’avait instruit de régler au plus vite lors du dernier conseil de wilaya.
S. Bénédine.
