Cinq individus originaires de Tamridjt, dans la commune de Souk El-Tenine, à une trentaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, ont été mis en examen, mercredi dernier, pour avoir séquestré pendant cinq jours deux ressortissants africains, un Nigérian et un Malien, dans un poulailler implanté sur la route reliant les commune de Souk E-Tenine à Melbou, apprend-on de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Béjaïa. Les deux ressortissants étrangers auraient, selon la même source, arnaqué l’un des mis en cause dans cette affaire de rapt et de séquestration, en lui subtilisant une somme de 800 millions de centimes. La présumée victime de cette escroquerie a immédiatement alerté quatre autres personnes qui lui sont apparentés pour lui prêter assistance afin qu’il puisse récupérer son argent. Les cinq ravisseurs, âgés entre 22 et 42 ans, ont pris en otage les deux ressortissants africains, également soupçonnés d’être de faux monnayeurs, en les menaçant de mort s’ils ne leur restituaient pas les 800 millions. Les agents de la brigade criminelle de la sûreté de wilaya de Béjaïa ont pu obtenir, le 17 novembre dernier, des informations faisant état de la séquestration, par ce groupe, de deux ressortissants étrangers dans un endroit inconnu. Les investigations menées par les enquêteurs ont permis l’identification, puis l’arrestation du principal auteur de ce rapt. Trois autres membres de la bande ont été interpellés à Bir Slam, à la sortie sud du chef-lieu de wilaya. Après leur audition, ces derniers ont indiqué aux enquêteurs l’endroit exact où ils détenaient les deux ressortissants africains. Ces derniers, Okoli Ayichukwu, nigérian de 40 ans, et Maiga Djadjongo Ousmane, malien de 32 ans sont, selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya, spécialisés dans la falsification de billets de banque. En témoignent, les 53 liasses de papiers, sous forme de billets de 100 Euros, les produits chimiques et le matériel utilisé dans la fabrication de faux billets, découverts dans un coffre non loin du lieu où ils sont détenus. Ces deux présumés faussaires ont pu se libérer et prendre la fuite. Trois de leurs ravisseurs, en sus d’être inculpés pour «constitution d’un groupe de malfaiteurs, kidnapping, séquestration et menace de mort», sont également soupçonnés par le parquet de Kherrata de «détention de matériel servant à l’émission de faux billets de banque».
D. S.