La crise politique qui secoue l’APC de Barbacha, depuis les élections locales du 29 novembre 2012, a connu, au courant de la semaine dernière, un nouveau rebondissement, après que le maire issu de l’alliance RCD-FLN-FFS, Benmeddour Mohamed, accompagné de ses partisans, ait pénétré mardi dernier, à l’intérieur de qui devrait être son bureau à la mairie pour prendre ses fonctions. Une «incursion » qui a viré faut-il le rappeler, à la séquestration du maire dans l’enceinte de l’APC même pendant plus de deux heures. Au moment où les partisans de cette « prise d’otage » continuent de réclamer la dissolution de l’APC et l’organisation de nouvelles élections, les partisans du maire Benmeddour se mettent à leur tour en ordre de bataille pour réclamer le « rétablissement de l’ordre institutionnel ». Dans une déclaration transmise à notre rédaction, ces derniers ont clairement affiché leur détermination à rétablir « l’ordre institutionnel », pour, précisent-ils, remettre la commune de Barbacha sur les rails du développement. « Nous, citoyens de la commune de Barbacha, qui ont soutenu le maire Benmeddour Mohamed à franchir le portail du siège de la mairie et se rendre dans le bureau du P/APC en vue d’exercer ses fonctions, sommes déterminés, encore une fois, à recourir à des actions radicales, si la situation l’exige, pour le rétablissement de l’ordre institutionnel à l’APC de Barbacha, sans lequel le développement de notre commune restera pris en otage et, par conséquent, les citoyens pénalisés », indiquent les partisans du maire. Ces derniers demandent au wali de Béjaïa l’annulation de l’arrêté qu’il a promulgué il y a plus de six mois, en vertu duquel il a confié la gestion de ladite APC au SG. « C’est d’un maire et d’une assemblée élue dont nous avons besoin. Un SG ne peut pas concrétiser les projets inscrits au profit de notre commune. Plusieurs projets et programmes de développement restent bloqués en l’absence d’une assemblée délibérante. Il y a l’opération du raccordement au gaz de ville qui n’est pas encore lancée et l’attribution des 220 aides à l’habitat rural qui tarde à voir le jour. C’est pourquoi, nous réclamons l’annulation de l’arrêté du wali confiant la gestion de l’APC au SG et le rétablissement de l’ordre institutionnel en installant le P/APC Benmeddour à la tête de la marie », réclame Nasri, l’un des signataires d’une pétition de 500 signatures lancée en faveur de Mohamed Benmeddour. Les partisans du maire, restés de marbre près d’une année, semblent désormais « déterminés » à croiser le fer avec l’autre camp proche du maire PST sortant, Saddek Akrour. Depuis maintenant près d’une semaine, les deux parties en conflit se regardent en chien de faïence laissant présager un probable affrontement. Cela d’autant plus que les partisans de la dissolution projettent d’organiser un rassemblement le 29 novembre prochain pour réitérer leur revendication.
Boualem Slimani
