Rassemblement à Akbou

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Suite aux derniers affrontements qui ont éclaté entre des étudiants résidant à Béjaïa et des riverains de la cité U, un rassemblement a eu lieu, avant-hier vendredi, au niveau de la place Colonel Amirouche de la ville d’Akbou, pour dénoncer l’insécurité qui règne dans les résidences universitaires du chef-lieu.

Des parents d’étudiants ont appelé les autorités locales et la wilaya de Béjaïa à agir pour rétablir la sécurité dans ces résidences. Les étudiants dénoncent «le laisser faire face à des agresseurs identifiés», a-t-on appris de certains d’entre eux qui se disaient indignés. Des témoins oculaires, racontent l’enfer de la nuit du mercredi à jeudi : «C’était affreux. La cité U du 17 octobre était, toute la soirée de mercredi, le théâtre de jets de projectiles, sans arrêt. On a d&ucirc,; en premier lieu, évacuer les filles dans leurs chambres, pour ensuite en découdre avec des extras, munis de toutes sortes d’armes blanches. Les services de sécurité ont leur part de responsabilité. Je les ai appelés personnellement et ont mis beaucoup de temps pour arriver, sans réussir pour autant à disperser la foule», dira Abdenour, étudiant en deuxième année et originaire d’Akbou. De son côté l’Assemblée populaire communale d’Akbou a été elle aussi, interpellée pour une éventuelle intervention, pour surtout protéger les étudiants originaires de la municipalité. «Une réunion est prévue aujourd’hui (hier, ndlr) pour faire le point de la situation. On dénonce ce climat d’insécurité qui pénalise nos étudiants», nous dit M. A. Iskounène, vice-P/APC. «Les autorités locales d’Akbou comptent, selon notre interlocuteur, user de tous les moyens pour garantir la sécurité des étudiants Akbouciens, voire tous les étudiants résidents dans les cités U du chef-lieu de wilaya de Béjaïa. » De son côté la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme LADDH dénonce avec fermeté ces dérapages. «C’est malheureux d’entendre des étudiants en détresse qui appellent leurs parents et la population locale pour les protéger. Ce qu’on a entendu, aujourd’hui à Akbou, est désolant ! La protection des étudiants relève, tout de même, des autorités de la wilaya. Encore une fois, l’Etat manque à ses devoirs», nous a déclaré M. Saïd Salhi, responsable du bureau de Béjaïa de la LADDH. Il est à rappeler qu’une trentaine de blessés, parmi les étudiants, dont deux dans un état jugé grave, sont à déplorer lors des derniers affrontements entre des habitants riverains des cités universitaires 17 octobre et Tahar Djaout et les étudiants résidents.

M. Ch.

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