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Le diktat des marchands informels

Les marchands ambulants de fruits et légumes, qui squattaient les trottoirs du centre-ville de Saharidj, ont pourtant été transférés, audébut du mois en cours, vers le marché de proximité aménagé près du siège du parc national Tala Rana. 

C’est un grand soulagement pour les riverains. Ce marché est composé de 32 tentes de trépieds démontables offertes par la wilaya. Mais, quelques jours après leur installation, les marchands ont constaté que les clients se font rares à cause des épiciers du centre-ville qui ont profité de l’aubaine de la désertion des lieux pour installer des étalages et d’ajouter à l’alimentation générale des fruits et légumes que la nomenclature de leurs registres de commerce autorisait. Les commerçants, nouvellement installés au niveau du marché de proximité se voyant ruinés à cause de l’absence de clients, ont saisi l’APC qui sollicita, à son tour, le corps de la gendarmerie pour y mettre de l’ordre. Ces derniers se retrouvent entravés du fait que les propriétaires des magasins ont introduit cette filière en toute légalité ce qui ne laisse aucune autre initiative aux marchands de fruits et légumes que celle de regagner leur ancien emplacement d’autant plus qu’ils étaient pris dans une course contre le temps sachant que leur marchandise est sensible et rapidement périssable. Ainsi, ces marchant refusant de travailler dans le marché ont repris leurs place au centre-ville où l’anarchie des étales alignées sur les trottoirs du boulevard principal qui est en fait un tronçon de la RN30 qui traversait cette localité commence à faire surface. En plus des nuisances provoquées par ces étales de fortunes, ils constituent un véritable obstacle pour les piétons notamment les centaines d’écoliers. Quant au marché de proximité monté à la hâte, il a été détruit par une violente tempête de vent dont la vitesse frôlait les 100km/h. Les tentes ont été tombées.Les ouvriers de la commune les ont ramassées le lendemain. Elles sont entreposées en tas et croupissent à l’heure actuelle dans un coin du parc communal, nous apprendra l’un des adjoints au maire. Actuellement, les ruelles du centre-ville ont repris leur hideux décor.

Oulaid Soualah 

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