La daïra de Maâtkas, sise au sud de Tizi-Ouzou, a bénéficié d’un ambitieux projet portant réalisation d’un hôpital de 60 lits. Une première enveloppe financière de 9,7 milliards de centimes, destinée à la réalisation et à l’équipement de cette infrastructure a, d’ailleurs, été accordée mais jugée insuffisante pour concrétiser ce projet. Alors, une première réévaluation a été faite et une rallonge de 50 milliards de centimes a été attribuée. L’étude étant terminée, on s’est aperçu que le montant serait insuffisant pour mener ce projet à terme. Donc, il faudrait une autre réévaluation. Le vice-président de l’APW, M. Klalèche Mouh, que nous avons questionné à ce sujet, répondra : « Ce projet dont l’étude est terminée fait ressortir un montant plus important. Le wali de Tizi-Ouzou a, lui-même, introduit une demande de réévaluation auprès du ministre des Finances. La rallonge souhaitée est de l’ordre de 121 milliards de centimes ». Signalons également que le cahier des charges pour la réalisation est au niveau de la commission nationale des marchés. Une fois l’approbation accordée, il sera question de lancement de l’appel d’offre. Rappelons que ce projet d’hôpital qui coûtera finalement plus de 180 milliards de centimes, est vital pour la daïra de Maâtkas. Car à présent, la couverture sanitaire au niveau de cette daïra, qui totalise plus de 60 000 habitants, est insuffisante. Les polycliniques de Souk El-Tenine et de Maâtkas sont sous équipées et accusent un manque criant en personnel qualifié. Les médecins spécialisés n’ont pas le droit d’être cités dans ces deux établissements sanitaires. Les quelques unités de soins que l’on peut compter sur le bout des doigts, n’assurent que les soins les plus élémentaires, à savoir les changements de pansements et les injections. C’est dire, que la population attend avec beaucoup d’espoir la concrétisation de ce projet d’hôpital, qui aura le mérite de montrer que la proximité et la gratuité des soins est une réalité et non un slogan creux prôné par nos dirigeants depuis l’indépendance du pays.
Hocine Taib
