À l’appel du comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, ils étaient des dizaines d’employés de la SOCERCA d’Amizour à observer, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger des autorités compétentes la préservation de leur outil de travail, menacé de disparition. En grève depuis un semestre, ces derniers veulent crier, par cette action, leur ras-le-bol quant à leur situation sociale qui ne cesse de se détériorer depuis que la tutelle a décidé de fermer et vendre leur unité. Comprenant leur désarroi, le président de l’assemblée populaire de wilaya est sorti de son bureau pour les rencontrer et a invité leurs représentants pour une concertation. Constituée de quatre représentants de ces travailleurs, d’un élu à la coordination syndicale d’Amizour et d’un autre du bureau de wilaya, la délégation a été reçue par ce dernier. «Nous sommes là pour demander, encore une fois, un plan de redressement de la société pour améliorer notre outil de travail», dira un travailleur rencontré sur les lieux de la protestation, qui enchaînera en déclarant que : «D’autres actions, plus corsées, seront enclenchées si aucune suite n’est réservée à nos doléances». Les carreleurs d’Amizour ont vainement usé de toutes les voies de recours depuis l’année 2011, début de la déstructuration de cette unité qui a été mise, deux fois, en vente mais dont les offres étaient infructueuses. Jusque-là aucune perspective d’avenir n’est venue mettre fin à l’inquiétude de ces employés qui se sentent indignés et qui ne jurent que par la relance de leur unité soustraite arbitrairement du plan de redressement établi par leur tutelle en 2010, malgré qu’elle souffrait d’un déficit financier depuis 2005 déjà.
A. Gana
