Le Groupe BCR a perdu en dix ans jusqu’à 30% de ses parts de marché en raison de la contrefaçon, a indiqué hier à Alger le PDG de ce groupe public, Ammar Halimi qui relève que les produits contrefaits de la société sont distribués dans des volumes importants sur le marché algérien. Spécialisé dans la fabrication de boulonnerie, de robinetterie et de coutellerie, « le Groupe BCR perd depuis 1994, de 20 à 30% de sa part de marché et nous essayons aujourd’hui de les récupérer », a précisé M. Halimi qui présentait l’expérience du groupe dans la lutte contre ce fléau lors d’un colloque international sur la contrefaçon en Algérie. « En valeur, le groupe a perdu entre 400 et 500 millions DA à cause de ce fléau », a-t-il ajouté. En Algérie, plus de 376.000 produits contrefaits ont été saisis durant les dix premiers mois de cette année, et quelques 781.653 articles contrefaits avaient été saisis en 2012, selon un récent bilan des Douanes. « Des articles de boulonnerie, de robinetterie et de coutellerie non conforme aux normes internationales et algériennes sont comercialisés dans de volumes importants », a relevé M. Halimi. Il a souligné aussi que « les matériaux exigés pour l’industrialisation de la robinetterie sont constitués exclusivement de cuivre, d’aciers inoxydables et de plastiques alimentaires, ce qui protège l’eau destinée à la consommation humaine contre toute altération susceptible d’affecter sa qualité alimentaire, son odeur ou son goût. Mais, les analyses effectuées dans les laboratoires de l’entreprise sur des échantillons de robinetterie sanitaires acquis auprès de distributaires locaux, ont révélé la présence de l’acier ordinaire, matériaux interdit en Europe pour la fabrication de pièce à conduite d’eau, a-t-il dit.
