C'est avant-hier que les bénéficiaires des logements réalisés dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire ont reçu leurs clés.
Dix familles qui vivaient dans des conditions des plus déplorables ont été soulagées. « Une fois réceptionnés, il fallait donc passer vite à l’action de peur qu’ils ne soient squattées. Il ne nous a pas été difficile de faire la liste parce que ces familles étaient déjà connues. C’est chose faite. Aucun recours n’a été reçu au sujet de cette attribution. On a décidé de leur remettre les clés afin qu’ils les occupent avant les grandes pluies », nous a répondu M. Said Bougheda, en sa qualité de maire. Et de poursuivre: « nous avons encore quelques familles qui sont vraiment dans le besoin. Elles seront incluses dans les prochaines listes des projets en cours de réalisation ». Quant à une bénéficiaire, elle nous a déclaré que lorsqu’elle a reçu les clés, elle s’est sentit venir au monde pour une deuxième fois. « C’est comme si je venais de naître une deuxième fois. Nous avions vécu dans un gourbi entièrement délabré depuis l’indépendance, et dans des conditions des plus misérables durant des années entières. Merci mille fois pour nos responsables d’avoir enfin soulagé tous ces petits enfants que vous voyez avec nous », dira-t-elle au bout de ses larmes. Dans cette commune créée par décret en 1971, le nombre de logements réalisés ne dépasse pas deux cents unités. Heureusement que l’APC a bénéficié de plus de huit cents aides à l’habitat rural. D’ailleurs, selon les autorités locales, presque tous les acquéreurs ont réalisé leurs logements dans leurs villages. Pour d’éventuels programmes de logements, l’APC attend toujours le transfert des terres forestières demandées au ministère. « Nous voulons par exemple avoir des logements dans le cadre du LPA, mais notre commune est dépourvue d’assiettes foncières. C’est dans cet ordre d’idées que nous avions formulé tout un dossier afin d’obtenir le transfert de trente hectares de terres forestières », nous confiera une source proche de ce dossier.
Amar Ouramdane