Les enseignants et les parents d’élèves de l’école primaire Ladj Hocine de Raffour interpellent les pouvoirs publics sur les dégradations tous azimuts de cet établissement. L’infrastructure affiche un décor de vétusté qui dénote de son abandon et le manque flagrant d’entretien. De passage sur les lieux, en compagnie de quelques parents d’élèves et des membres du collectif de représentants de la société civile de cette localité nous avons pu constater que la route, qui y mène vers cette école primaire, longue de quelques 100m, n’est pas encore aménagée. Elle s’est transformée, après les chutes de pluies de ces derniers jours, en un véritable marécage. De larges flaques d’eau boueuse, dans lesquelles pataugent les écoliers pour rentrer et sortir de l’école, sont formés. La cour, elle aussi, n’est pas logée à meilleurs enseignes. Elle n’est pas aménagée. Au niveau des deux classes de l’étage supérieur, les deux rangées des fenêtres, dont les vitres sont brisées, permettent le passage de courants d’air qui rend les salles comme des chambres froides d’autant plus que la chute de neige, sur les hauteurs de la région, ont ramené des vagues de froid mordant. Les petits écoliers grelottent de froid. Les minuscules chauffages fonctionnant au gaz de ville, dans ces grandes salles de cours, ne leur ont été d’aucun secours. Une déplorable situation qui durera aussi longtemps tant que les vitres cassées ne sont pas remplacées. Au rez-de-chaussée, en plus des infiltrations des eaux pluviales, il a été procédé à un bâclage dans l’installation du gaz de ville et de l’électricité collés l’un sur l’autre et qui vont de pair le long du préau. Notons, sur un autre volet, que cette école, réalisée dans les années 80, a été dotée d’une cantine scolaire qui a été transformée, en 1990, en un siège de la garde communale d’où l’aménagement d’une cantine provisoire exiguë dans un angle de la cour où sont servis les repas de midi en trois services au 130 élèves qui doivent faire la chaîne durant des heures en plein air exposés aux affres climatiques. Par ailleurs, on a appris que le frigidaire, où sont préservés les denrées alimentaires sensibles et périssables, est en panne, depuis plusieurs semaines. L’un des réchauds servant à la préparation des repas, ayant perdu ses trépieds, est calé par des boites de conserve vide pour le maintenir en équilibre, ce qui expose les cuisinières, qui évoluent dans un espace très exigu aux risques d’accidents avec les grosses marmites bouillantes qui peuvent se renverser au moindre faux geste. Les parents d’élèves ne décollèrent pas devant cet état de fait. Ils viennent de lancer une opération de collecte de signatures en vue de l’annexer à la requête qu’ils transmettront aux autorités locales concernées. Il est à rappeler que les nombreux rapports rédigés par la direction de cet établissement sont restés, au jour d’aujourd’hui, lettre morte. Signalons également qu’un arrêt de travail d’une journée a été observé la semaine passée, par les enseignants et les parents d’élèves en guise de protestation contre la situation lamentable dans laquelle se trouve cet établissement scolaire.
O. S