La cueillette des olives lancée

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Après un retard de près d’un mois, la cueillette des olives est enfin lancée dans la région de Frikat. En effet, bien que les pluies n’aient pas cessé durant ces deux dernières semaines, les familles ont profité des éclaircies pour ramasser les olives tombées. « C’est une tradition chez nous. On ne cueille jamais les fruits avant qu’on ne ramasse ceux déjà tombés. Et puis, il faut toujours commencer par les oliviers situés tout près des ruisseaux et autres cours d’eau, afin de ne pas perdre la moitié de la récolte. Sinon, toutes les olives tombées risquent d’être emportées par les eaux de ruissellement », nous répondra cet oléiculteur d’Imazgharen. Ainsi, dans la totalité des villages de la région, c’est le début de la récolte. Si certains sont satisfaits de leurs oliveraies, d’autres estiment déjà que leur récolte ne dépasserait pas quelques sacs. « Au moment de la floraison et de la formation des grains, c’était vraiment un bon signe pour une récolte abondante, mais suite aux grandes chaleurs et aux vents de l’automne, plus de la moitié a été touchée par la mouche blanche. Quant à l’huile, même quand on presse une olive, on ne voit couler aucune goutte », nous a expliqué cet autre oléiculteur. Contrairement à d’autres villages où il est attendu un bon rendement cette année. « Nos oliviers ne sont pas touchés par cette maladie. Peut être, c’est à cause du relief et du climat. Ici, en face du Djurdjura, le climat est doux même en été c’est pourquoi les grains ont mûri de façon normale. Ils n’ont pas été pressés par de fortes chaleurs. Je crois que cette saison sera plus prolifique que celle de l’an dernier », nous a éclairé un autre oléiculteur d’Ath Boumaâza à plus de mille mètres d’altitude. En tous cas, la cueillette est en cours. D’ailleurs, dans certains villages où les femmes utilisent la méthode traditionnelle pour moudre les grains, l’huile précoce est déjà dégustée dans des foyers de la région. « Non seulement, on a besoin de ce produit vital après que celui de l’an dernier eut été consommé mais aussi cette huile vierge est utilisée comme remède. Un litre est cédé jusqu’à mille dinars en raison de ses vertus thérapeutiques », a souligné cette septuagénaire qui avoue vendre chaque année jusqu’à vingt litres de ce type d’huile. Les propriétaires des huileries ont commencé à nettoyer et à graisser leurs machines en attendant que les premiers sacs d’olives y atterrissent dans leurs hangars. « Nous sommes prêts pour accueillir nos clients. Ils viennent de partout même des autres villages, tels Ath H’Niche et Ath Ali. L’oléiculteur a deux moyens de régler sa mouture. Il verse de l’argent ou de l’huile. Quand les sacs sont pesés, le prix est déterminé. Nous n’exagérons pas parce que cette activité est ancestrale », nous a confié l’un des gérant d’une huilerie traditionnelle. Et de poursuivre: « il faut savoir que nos charges augmentent d’année en année. On ne trouve pas aussi des manœuvres expérimentés dans ce domaine ». définitive, ce n’est que le début de la campagne oléicole, il faudra attendre la fin de l’hiver pour connaître le rendement moyen et par ricochet le nombre d’hectolitres récoltés. Une chose est sûre, le prix du litre qui est aujourd’hui à 600 DA subira une hausse.

Amar Ouramdane

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