Les habitants de Lavdhahi dans la rue

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Des dizaines de citoyens de la localité de Lavdhahi, chef-lieu communal d’Aït Aïssa Mimoun, 15kms à l’Est de Tizi-Ouzou, sont sortis hier dans la rue.

En effet, après avoir fermé le siège de l’APC, en le cadenassant et en y interdisant tout accès, les protestataires en colère ont bloqué durant une bonne partie de la matinée d’hier, la RN74 au niveau de leur localité. Plusieurs revendications relatives à l’amélioration de leur cadre de vie ont été exprimées. L’alimentation et la mise en service du gaz naturel de l’école primaire de la localité est la première revendication des villageois, qui estiment qu’il est plus qu’impératif pour les autorités locales d’assurer le chauffage des établissements scolaires en les dotant de gaz naturel. «Le gaz de ville est arrivé dans toutes les localités de notre région, sauf la notre. A l’école primaire, les élèves ne peuvent plus suivre les cours dans ces conditions climatiques très dures», s’indigne un villageois de Lavdhahi. Il faut dire que ladite école offre l’image d’un établissement abandonné. En plus de l’absence du gaz de ville, la structure est entourée d’un tas d’ordures. C’est à l’image d’ailleurs de toute la localité qui souffre d’insalubrité. Chef lieu communal, Lavdhahi manque, pourtant, de plusieurs commodités. La localité ressemble à un village quelconque, dans la mesure où l’aménagement urbain fait cruellement défaut. Les routes sont dans un état de délabrement avancé l’éclairage public demeure un rêve pour les habitants, et comme cela ne suffisait pas, voilà qu’une entreprise, retenue pour la réalisation de caniveaux sur le chemin qui traverse la localité a aggravé la situation en laissant les lieux sens dessous dessus, sans pour autant achever son projet. Cela a, d’ailleurs, été la goutte qui a fait déborder le vas et a provoqué la colère de ces villageois qui se sont décidés à passer à l’action hier. Ainsi, en plus de la fermeture de la mairie, les protestataires ont bloqué la route durant la journée d’hier.

Cela a engendré des embouteillages monstrueux, et les usagers de cet axe routier sont restés coincés plusieurs heures durant. «C’est après concertation avec tous les villageois que nous avons décidé de sortir dans la rue. On beau réclamer le gaz naturel et la réfection du CW74, pacifiquement, mais personne nous prête oreille. Sortir dans la rue est le seul moyen de se faire entendre et nous sommes dans l’obligation d’agir de la sorte. On veut notre part de développement. Ce que nous revendiquons est un droit des plus élémentaires», nous a déclaré un des habitants de la localité. Notons que les élus locaux ont tenté d’amorcer un dialogue avec les villageois en vue de trouver une solution à leurs problèmes dans les plus brefs délais.

S. Sahaf.

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