Le vice-président de l’APC de Seddouk chargé du service technique, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire et responsable du bureau communal du RND de Seddouk, M. Ichallalène Mustapha, vient de créer un comité de réflexion et de proposition qui se propose de trouver des solutions à même d’éradiquer les bidonvilles et l’anarchie qui règnent dans la commune de Seddouk. Il nous en parle.
La Dépêche de Kabylie : Comment vous est venue l’idée de créer ce comité de réflexion et de propositions ?
Ichallalène Mustapha : Vu l’anarchie qui règne dans notre commune, depuis belle lurette, qui va crescendo et le développement logique tant attendu par la population pour l’amélioration de son cadre de vie qui tarde à venir. Les pouvoirs publics octroient des crédits qui sont employés anarchiquement, d’où beaucoup de projets restent en souffrance. Par exemple : comment une entreprise qui n’est pas en mesure de réaliser des projets octroyés puisse en bénéficier de nouveaux projets ? Partant de ce constat, j’ai pensé que la solution ne peut venir que des citoyens soucieux de devenir de leur commune. Voilà comment m’est venue l’idée de créer un comité de réflexion et de propositions qui va mettre en place un programme adéquat de lutte contre l’inertie et le laissé aller. Ce comité aura aussi pour tâche de sensibiliser la population à contribuer au développement de leur commune. À l’heure actuelle, nous assistons à une bidonvilisation de la ville de Seddouk qui se fait à un rythme effrénée.
De qui sera composé ce comité ?
Comme son appellation l’indique, il sera composé de personnes intègres comme les responsables d’associations et de personnalités qui désirent contribuer à sortir leur commune de sous-développement. Ceux que j’ai consultés ont répondu favorablement à mon appel. Ils trouvent même que l’initiative est bonne et louable. Mais je continue ma prospection pour toucher un grand nombre de personnes.
Est-ce que vous êtes satisfait de cette première réunion de concertation ?
La réunion tenue, vendredi dernier, à 14h30 à la salle des fêtes de la municipalité a été une grande réussite du fait que les représentants du mouvement associatif ont répondu à l’appel. On a pu débattre durant deux heures des problèmes que vit notre commune, tout en cherchant les voies à même de trouver des solutions adéquates. D’autres réunions suivront et le comité reste ouvert bien évidemment à toute personne qui désire y prendre part.
Quelle est donc la mission de ce comité ?
Notre commune possède des atouts avérés pour la création d’infrastructures notables, du fait qu’elle possède un arsenal de terrains communaux à superficie très vastes. Il est même urgent de créer un parc d’attraction et une piscine olympique pour les jeunes assoiffés de loisirs. Le projet de la gare routière traîne depuis 2006. Un terrain lui est même était réservé et les plans sont faits. Il reste juste à soumettre le projet à l’appréciation de la population.
Est-ce en intégrant l’exécutif communal que vous avez constaté toutes ces carences ?
J’ai constaté la bidonvilisation de la ville, il y a bien longtemps. Il a commencé par les constructions sauvages dont la plupart ne sont pas achevées, la pollution, l’arrachage des arbres et les réseaux routiers défectueux. Aussi, l’anarchie qui s’est installée à travers toute la commune a commencé il y a quelques années. Mais seulement en intégrant l’exécutif, j’ai pu analyser l’ampleur du désastre. Il faut vraiment mettre un terme à ça dans les plus brefs délais.
Un mot pour conclure ?
Il est regrettable que notre commune qui a le privilège de posséder des potentialités touristiques comme le mausolée de Cheikh Belhaddad que visite un grand nombre de pèlerins, manque d’infrastructures hôtelières pour l’accueil des visiteurs. D’ailleurs, j’ai pensé à la création d’une auberge de jeunes afin de recevoir des jeunes venant d’autres wilayas ou de l’étranger en excursion. Mon souhait le plus cher, c’est de voir un jour un changement positif dans notre commune.
Interview réalisée par L. Beddar
