Des représentants du village Houari, relevant administrativement de la commune d’Aghbalou, ont fait part de leur désarroi. Ces derniers estiment être complètement abandonnéspar les pouvoirs publics.
Il a été relevé dans leurs explications que cette agglomération, qui compte environ cent foyers, a subi les retombées d’un découpage administratif qui n’a pas tenu compte de l’organisation communautaire traditionnelle et se retrouve détaché de leur Aârch Ath M’likech dans la daïra de Tazmalt, rattaché à la wilaya de Béjaïa, pour être inclus dans le périmètre du territoire de la commune d’Aghbalou de la wilaya de Bouira. Nos interlocuteurs affirment qu’ils n’ont jamais bénéficié d’aucun projet de développement, à l’instar des villages mitoyens Choukran et Aamouch : le premier relevant de Chorfa et le second d’Ath M’likech. Pour le réseau de l’assainissement, ces villageois continuent à utiliser des fosses sceptiques comme au bon vieux temps. Et comme cette localité est à vocation agricole, chacun des habitants possède des vergers qu’il irrigue à partir des puits individuels qui servent aussi pour la consommation, à cause d’un faible débit du réseau d’AEP qui ne couvre même pas les besoins en eau de la moitié du village, selon eux. Ils affirment que : « Les fosses sceptiques anciennes et vétustes ont fini par polluer la plupart de ces puits par infiltration souterraine. Aussi, le passage de plusieurs commissions d’hygiène, qui ont constaté de visu ce fait, n’a apporté aucune amélioration à cet état de fait ». L’autre contrainte soulevée par ces représentants est la non prise en charge des voies d’accès. « Aucune piste n’a bénéficié d’un aménagement. Elles sont restées à l’état traditionnel tout comme l’indispensable éclairage public, dont l’ouvrage n’a même pas été réalisé malgré l’insécurité qui règne dans ce village. Cela, au même titre que la couverture sanitaire qui fait défaut par manque d’une unité de soins », expliquent-ils. Et d’ajouter : « Mêmes nos enfants scolarisés, des trois paliers de l’éducation, sont inscrits dans des établissements scolaires de Tazmalt et la plupart d’eux, ne bénéficient ni de ramassage scolaire, ni de restauration ». Les habitants continuent de brosser ce sombre tableau de leur village en dénonçant le non raccordement de leurs maisons au gaz naturel, malgré que le réseau transite à proximité de leur agglomération et les chutes récurrents du courrant électrique en soulignant que la niche maçonnée d’un transformateur a été réalisée depuis une année, mais non mise en service du fait qu’elle n’a pas encore été dotée des équipements adéquats. Ainsi que le chemin de wilaya qui relie Chorfa à Ath Hamdoune, traversant leur village et qui a bénéficié d’une opération de revêtement en bitume, qui se trouve souvent théâtre d’accidents mortels de la circulation à cause de l’absence de ralentisseurs. Pour conclure, les villageois lancent un nouvel appel de détresse aux autorités et espèrent bénéficier d’un programme spécial de développement qui réduira l’injustice dont ils disent être victimes.
Oulaid Soualah