Les corps communs et OP en grève

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Les corps communs et ouvriers professionnels de l’institut national de formation supérieure de sages-femmes de Tizi-Ouzou, ex-école de formation paramédicale, ont entamé, dans la matinée d’hier, une grève de trois jours, à l’appel de leur section syndicale, affiliée à l’UGTA.

Selon les organisateurs cette grève reconductible, est un avertissement à la tutelle, suite aux promesses non tenues sur certaines revendications et son silence par rapport à plusieurs autres. Les grévistes revendiquent la promulgation du statut de l’institut qui traîne déjà depuis presque trois ans, pour permettre le déblocage des carrières des travailleurs : promotions, création de postes supérieurs et intégration des travailleurs dans des postes permanents, recrutement et généralisation de la prime de contagion à tout le personnel de l’institut, à l’instar des professeurs d’enseignement paramédical (PEPM) du même établissement.  Lors de notre rencontre avec les représentants des grévistes, M. Djamel Ifticene, chargé de l’organique au sein de la section syndicale, nous déclarera que cet institut national de formation supérieure des sages-femmes « est  un institut sans statut ! ». Il enchaînera : « notre école jadis prestigieuse est désormais un bateau qui navigue à vue ! ». Il ajoutera : « sans statut nous ne pouvons pas élire une commission paritaire pour statuer sur les avancements, les promotions et les recrutements des corps communs et autres ouvriers professionnels. Ce statut bloqué rend les promotions impossibles et aucune évolution dans les carrières du personnel n’est possible. Actuellement, le directeur est en train de nommer des personnes à la tête de départements, alors que nous ne savons même pas si ces départements existent. Nous ne connaissons pas les critères de nomination ! Il faut impérativement débloquer cette situation car nous travaillons dans l’illégalité ».  Un autre représentant des grévistes, en l’occurrence M. Mustapha Hadjbar, soulignera la précarité de certain travailleurs au sein de l’institut : « Il y a des fonctionnaires dans cet institut qui sont vacataires, payés à neuf mille dinars depuis une quinzaine d’années. Et à ce jour, leur situation demeure inchangée. C’est tout bonnement scandaleux ! ». Il ajoutera : « pour ce qui est de la prime de contagion, elle a été accordée aux enseignants de l’institut, 1ère catégorie SVP ! Des fonctionnaires qui travaillent dans les mêmes conditions que nous corps communs et ouvriers professionnels et aux mêmes endroits ! ». Pour finir, les contestataires dénoncent les intimidations et les manipulations de l’administration, à savoir des menaces de ponctions sur salaires et de licenciements. Le directeur de l’institut national de formation supérieure des sages-femmes de Tizi-Ouzou, M. Hamid Haddad, s’est à son tour exprimé : « Je suis un commis de l’Etat et j’obéis aux lois ! Cet établissement doit être considéré au même titre que les 32 instituts paramédicaux de formation des sages-femmes, anesthésistes et paramédicaux qui, eux aussi, étaient des écoles, érigées aujourd’hui en instituts ».

Karima Talis

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