Les habitants des cités Lehal, 200 logements OPGI, 120 promotionnels et 58 logements EPLF, au centre-ville d’Ouadhias crient leur ras le bol contre l’absence de commodités vitales dans leurs cités respectives. Selon un résident de la cité 200 logements que nous avons apostrophés, « les travaux, non achevés à ce jour, ont été bâclés par les promoteurs et entrepreneurs. Dix ans après la remise des clés, il y a presque rien. Nous endurons le calvaire et rien n’est venu améliorer notre situation ». Notre interlocuteur nous citera plusieurs insuffisances, notamment l’état de la chaussée au niveau de sa cité. « Pour pouvoir rejoindre nos demeures, il nous faut des bottes. Les routes sont impraticable et inaccessibles, il y a des flaques d’eau et de la gadoue partout », tonnera-t-il. Un autre habitant souligne une autre anomalie : « Le réseau d’assainissement est défaillant. A maintes reprises, le réseau a vu plusieurs avaries qui se sont formées d’où un danger imminent sur notre santé et celle de nos enfants ». A la cité 120 logements, le constat est identique. Les habitants s’insurgent contre l’état chaotique de leur quartier. « Ici, c’est le dénuement total. Ni route, ni gaz de ville ni VRD. Nos cités sont abandonnées par les responsables concernés », regrettera un locataire. La dégradation du cadre de vie à la cité 378 logements a fait réagir les résidents. Avant-hier, ils ont investi le siège de la daïra de Ouadhias pour réclamer leur « droit à une vie décente ». Une plate-forme de revendications a été transmise au premier responsable de la daïra, dont une copie nous a été remise. Les protestataires soulignent l’absence de plusieurs commodités, notamment le gaz de ville. « Nous vivons depuis des années sans gaz de ville au chef-lieu de daïra. Les responsables n’ont rien fait, alors que le réseau passe à quelques mètres seulement de chez nous ». Dans leur requête, les contestataires ont noté d’autres manques, à l’image des axes routiers qui sont dans un état lamentable, le réseau d’assainissement défaillant ainsi que l’éclairage public inexistant. Selon un délégué des protestataires, une réunion s’est tenue avec le SG de la daïra. « Il nous a promis de dépêcher une commission pour inspecter les lieux, dés aujourd’hui, pour voir ce qu’il y a lieu de faire pour toutes les cités. Concernant le gaz de ville, il nous a déclaré que c’est un problème qui ne relève pas de ses prérogatives », nous dit le représentant des citoyens protestataires, ajoutant que le responsable leur a affirmé que l’appel d’offre sera lancé dans les jours avenir. Notre interlocuteur conclura en disant que les habitants sont déterminés à aller loin dans leurs actions de protestation, pour avoir leur droit à une vie décente.
A. G.