Après des études universitaires, Malek Souagui a travaillé comme bibliothécaire à l’université de Béjaïa, tout en se consacrant à sa passion, la poésie. Il vient de mettre sur le marché un recueil de poèmes en langue française, son deuxième, puisque son premier opus avait été édité il y a deux ans. Nous l’avons rencontré lors d’une vente dédicace, au SILA, et il a bien voulu nous accorder cet entretien.
La Dépêche de Kabylie : Comment êtes-vous venu à la poésie ?
Souagui Malek : Ecolier déjà j’aimais faire rimer les mots sur des bouts de feuilles et même à même les tables. Je lisais également tout ce qui me tombait entre les mains. Après le Baccalauréat, je me suis spontanément orienté vers les études en bibliothéconomie. Quel autre domaine m’aurait intéressé moi qui sentais la littérature couler dans mes veines. Après l’obtention de mon diplôme universitaire, j’ai eu l’opportunité de travailler dans la bibliothèque de l’université de Béjaïa. J’en ai profité pour continuer à beaucoup lire, notamment les livres de poésie. Et puis un jour, l’envie de m’y mettre moi aussi prit le dessus. Au début, cela n’a pas été facile. Quand une idée me venait, je la couchais sur du papier que je déchirais aussitôt. J’hésitais à me livrer complètement. Mais je ne me suis pas découragé. Et avec le temps, j’ai fini par aiguiser ma plume.
‘’L’arbre de ma vie’’ fut votre première publication, quel écho a-t-elle eu auprès des lecteurs ?
J’ai fait publier mon premier recueil de poésie à compte d’auteur, en 2011. Tous ceux qui l’ont lu en furent séduits. J’ai néanmoins beaucoup souffert pour le distribuer. Je déposais des exemplaires moi-même chez les libraires et je multipliais les ventes dédicaces. Cela n’a pas été du tout facile pour le nouvel écrivain que j’étais.
Toutes ces embûches ne vous ont donc pas découragé puisque vous venez de sortir ce deuxième recueil ?
La passion de l’écriture est plus forte que tout. Ce deuxième recueil a pour titre ‘’Au détour des chemins’’. J’ai eu l’opportunité de le présenter au public lors d’une vente dédicace au dernier salon international d’Alger. Il a été bien accueilli, ce qui m’encourage à persévérer.
Vous voulez dire que vous avez déjà d’autres ouvrages de prêts ?
Pour le moment je me consacre à faire connaître mes deux premières productions sur le territoire national. Je participe à des émissions audiovisuelles et j’essaie de faire parler de moi dans la presse écrite. Je suis prêt à participer à tous les salons du livre où je serai invité. Mais en parallèle, je n’arrête pas d’écriture.
Avez-vous participé à beaucoup de salons du livre et autres manifestations culturelles ?
Au mois de mars dernier, j’ai été invité au salon du livre de paris. Il y avait beaucoup d’éditeurs et d’auteurs venus du monde entier. J’ai appris des choses en me retrouvant au milieu de grands professionnels, d’auteurs aguerris et d’un public très impliqué. J’ai aussi participé à plusieurs éditions du salon international du livre d’Alger. Un salon qui s’améliore de plus en plus. L’édition de cette année est encore plus réussie de par le nombre important des exposants venus du monde entier et la diversité des ouvrages proposés. L’engouement du public fut remarquable, du matin au soir. Je crois bien que la lecture est en train de reprendre ses droits.
Grâce à quoi, selon vous ?
Tout le monde a bien compris que la lecture contribue à la formation de l’homme en aiguisant son intelligence. La multiplication des bibliothèque au niveau des communes et la généralisation des salons ‘’Lire en fête’’ dans chaque wilaya et qui ont tendance à devenir une tradition contribuent beaucoup à la réhabilitation de la lecture. L’Etat doit aller encore plus loin pour encourager les talents d’écriture.
Le mot de la fin ?
Mon plus grand souhait est de voir le mouvement associatif s’impliquer dans la promotion de la littérature en créant encore plus de bibliothèques dans des villages et en organisant des salons du livre même dans les coins les plus reculés.
Entretien réalisé par L.Beddar

