S’il y a quelques années, les lycéens qui étudiaient à Tizi Gheniff souffraient du manque de transport scolaire, depuis l’année dernière, quand les collégiens étaient affectés aux CEM de Tizi Gheniff après que leur collège Louna Mohamed de Tamadikt eut été démoli pour accueillir un autre en dur, ce sont tous les élèves qui sont livrés à eux mêmes. Chacun doit se débrouiller pour arriver à son établissement. Un mois après la rentrée scolaire, une convention a été signée par l’APC avec un transporteur privé. Et voilà que ce bus tombe en panne. En nombre de soixante-dix (filles et garçons), ces élèves fouettés par un froid glacial attendent, chaque matin, l’arrivée des fourgons assurant la ligne, de 11 kms, entre leur village et Tizi Gheniff. Et souvent, ils arrivent en retard ratant ainsi la première heure s’ils ne sont pas renvoyés pour toute la journée. Au début de cette semaine, ils avaient même bloqué la route entre leur village et la ville de Tizi Gheniff. « Nous déboursons quarante dinars en aller-retour et parfois, on rate même les cours. Nombreux parmi nous ne peuvent pas régler cette somme. Imaginez quand un père de famille a deux ou trois enfants scolarisés », nous répondra l’un des lycéens de ce village. On croit savoir qu’un autre transporteur est appelé à la rescousse par l’APC. Celui-ci débutera cette activité au début de la semaine prochaine. Si nous évoquons le problème des élèves de ce village, personne ne doit croire que les autres de cette commune et même celle de Tizi Gheniff sont logés à la bonne enseigne. L’intervention du maire de Tizi Gheniff devant le ministre des Transports, M. Amar Ghoul, dans la localité est un exemple édifiant en la matière. Il lui a signifié que sa commune manquait au moins de six bus. Cette revendication, rappelons-le, a été soulevée par les élèves de Tiâchach qui sont allés jusqu’à fermer les établissements scolaires de la ville de Tizi Gheniff, en octobre dernier. Un déficit remarquable en matière de bus est palpable dans cette daïra où les parcs roulants des deux communes sont vétustes. Alors que du côté des conventions, les transporteurs privés ne se bousculent pas au portillon, car ils buttent souvent au règlement de leur dû.
A. O.