Le chef-lieu de la commune de Saharidj ressemble à un champ de bataille, à cause d’une totale anarchie dans la programmation des projets d’aménagement et ceux d’utilité publique qui se chevauchent et s’entravent depuis maintenant cinq ans.
Date de la réalisation du projet d’aménagement du boulevard principal ajouté à celui de la modernisation de la RN30, dont un tronçon d’un kilomètre constitue le boulevard qui traverse la ville de Saharidj en plein milieu. Immédiatement, après la livraison de ces deux projets s’enclenchèrent d’autres. D’abord, les travaux du gaz naturel qui ouvrent le bal en 2009 pour massacrer une partie du boulevard, vient ensuite celui de la fibre optique qui démolira l’autre partie. En 2012, arrive alors celui du raccordement au réseau AEP du nouveau réservoir d’eau, situé en périphérie sud de la ville à proximité de la RN30, à partir de l’ancien réservoir de Tala Larvaa, situé sur la partie nord dans le vieux Saharidj. A tous ces projets, s’est greffé à partir de l’été passé celui de la rénovation du réseau de distribution d’AEP de tout le chef-lieu de commune et sa périphérie. Il est utile de préciser qu’aucune des entreprises qui ont intervenu sur ces divers projets énumérés n’a procédé à la remise en état des lieux. Ce tronçon de la RN30 a subi une véritable opération de labour avec des longues rigoles boueuses d’innombrables nids de poules sur lesquels la forte érosion hivernale ne cesse de creuser et approfondir au point de constituer des obstacles infranchissables en pleine chaussée. Cette situation ne fait que compliquer la vie aux riverains, notamment les personnes âgées et les centaines d’écoliers des trois paliers pour lesquels ce tronçon constitue le passage obligé matin et soir et enfin pour les voyageurs qui utilisent le transport public dont l’arrêt des fourgons est situé en plein milieu de ce boulevard. Ce dernier, précisons-le, se trouve squatté par des marchands de fruits et légumes qui l’ont transformé en marché permanent, où l’ensemble des citoyens de la commune et les usagers de la RN30 vont faire leurs emplettes, ce qui achève de créer une indescriptible anarchie qui s’aggrave avec l’arrivée des perturbations climatiques. Un hideux décor qui durera tout l’hiver avec les retombées que l’on imagine sur la population, qui ne cesse de dénoncer cet état de fait et auquel personne ne peut apporter une solution dans l’immédiat, sachant que la plupart des projets lancés ne sont pas encore livrés.
Oulaid Soualah