La décision de surseoir, momentanément, à la reconduction de la tenue du salon du livre et du multimédia amazighs au titre de l’exercice 2013, obéit à l’impératif d’observer une halte, à l’effet d’engager une réflexion sereine autour des grands axes devant garantir sa pérennité et son succès. Bien entendu, la justification d’une interruption temporaire, qui demeure indépendante de notre volonté s’explique par les lenteurs bureaucratiques de quelques partenaires locaux à Bouira, supposés pourtant nous prêter main forte, sinon s’investir encore plus pour la réussite d’un tel événement qui n’a eu de cesse de s’agrandir au fil de moult éditions. Que l’on se tranquillise, toutefois, le désengagement que l’on ne peut ni tolérer ni cautionner de la part de certains responsables locaux n’a pas altéré d’un iota notre volonté d’aller de l’avant. Mieux, au HCA, on nourrit l’espoir de faire de la ville de Bouira, ce carrefour du livre et du multimédia amazighs que souhaitent ardemment les amateurs des arts et des belles lettres. Donc, faut-il reproduire le schéma qui a de tout temps prévalu dans l’organisation d’un salon de livre dans la forme traditionnelle qui était la sienne ? Ou faut-il instaurer d’autres règles et normes d’organisation à même de doter ce rendez-vous du cachet qui lui sied le mieux ? Faut-il aussi impliquer un collectif d’auteurs, éditeurs et autres professionnels du livre dans l’organisation de cet événement majeur organisé par le H.C.A ? Par conséquent, c’est fort de l’expérience des précédentes éditions, que s’est imposé à nous l’impératif d’introduire un lifting, voire une réforme qui consiste à adopter, soit les modalités de fonctionnement d’un salon du livre type, ou d’engager une réflexion à l’effet de doter à l’avenir le salon du livre et du multimédia amazighs d’un statut spécifique à la dimension d’une revendication linguistique. Dans l’optique de parvenir à octroyer au Salon du livre et du multimédia amazighs de Bouira un statut distinctif et qui fera date, sinon l’unanimité au sein de la région et de l’Algérie profonde, voici venir le moment d’élargir la concertation et de fédérer les avis des représentants des institutions qui œuvrent pour la promotion du livre, HCA, ministère de la Culture, CNL, ENAG, CNRPAH, OPU… et la grande famille d’auteurs, d’éditeurs et de diffuseurs de livres. C’est là donc, l’objectif assigné au symposium sous forme de tables-rondes et des consultations qui se tiendront du 7 au 8 décembre à la Maison de la Culture « Ali Zamoum » de Bouira, autour des thèmes qui nous interpellent en tant qu’organisateurs de cet événement culturel majeur dédié exclusivement à Tamazight :
-«La littérature amazighe ; production, promotion et prise en charge institutionnelle».
-«Pour quand une chaîne de distribution et de commercialisation du livre amazigh ?».
-«Promouvoir l’édition amazighe en Algérie; mécanismes d’aides et de soutien de l’Etat».