Les adjoints d’éducation marcheront, aujourd’hui à Béjaïa, et observeront un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation, pour s’insurger contre ce qu’ils appellent « la politique discriminatoire affichée à leur encontre par la tutelle ». Dans une déclaration-appel, la coordination des adjoints d’éducation, affiliée au syndicat national des travailleurs de l’éducation, appelle au boycott des examens professionnels, prévus pour aujourd’hui et demain, et à une marche suivie d’un rassemblement devant le siège de la direction de l’éducation. Cette ultime action décidée par le bureau national, lit-on dans la déclaration, « est le résultat du mépris du ministère qui ne fait aucun effort pour trouver une solution réelle et prendre en charge les revendications, pourtant combien de fois reconnues comme légitimes, de la corporation ». La coordination rappelle dans le même document, le procès-verbal cosigné le 6 mars dernier, par le directeur des ressources humaines du ministère et les représentants du bureau national, qui stipule que tous les adjoints d’éducation principaux seront promus aux postes de superviseurs pour bénéficier de deux catégories d’avancement salarial. Contre toute attente, ajoute-t-on, «le ministère décide d’improviser des examens professionnels » à cette catégorie forte de près de 600 candidats, pour un nombre « microscopique » de postes à pourvoir. Il est utile de rappeler qu’une délégation des représentants syndicaux de la corporation s’était déplacée au ministère, mardi dernier, pour débattre des décisions arrêtées lors de la réunion du 6 mars, mais celle-ci n’a pas été reçue par le signataire du procès-verbal. « Moi, j’avais compris depuis longtemps que le ministère, comme à son habitude, ne tiendra jamais ses promesses. D’ailleurs, la manigance avait commencé le jour où on a décidé de diviser la corporation, en parlant d’adjoints d’éducation ayant plus d’une décennie d’expérience, classés principaux, seuls éligibles à la promotion au poste de superviseur. Et ceux qui ont 25 ans et plus, où doit-on les classer ? », fulminera M. Laïd Hellal, ancien secrétaire général de la coordination, contacté hier.
A. Gana
