L’assemblée générale ouverte des villages de la localité, qui continue de s’opposer à l’installation de la majorité issue de l’alliance RCD-FLN-FFS à l’APC, appelle à une marche et à un sit-in devant la daïra et la mairie de la localité pour réaffirmer sa position.
Une année après les élections locales, le blocage reste le maître mot à l’APC de Barbacha. Les deux principales parties engagées dans un bras de fer, qui n’en finit toujours pas, campent chacune sur sa position, livrant la municipalité à ce qui s’apparente à un « chaos institutionnel». Pour preuve, la plupart des services de cette commune tournent au ralenti, s’ils ne sont pas complètement paralysés. Dans une déclaration-appel, les partisans de la dissolution de l’assemblée, quitte à s’inscrire aux antipodes des lois de la République, reviennent à la charge pour faire aboutir leur revendication. « La honteuse alliance RCD-FLN-FFS, ses quelques misérables partisans affairistes et mafieux (à l’exception des malheureuses victimes qu’elle continue de tromper), ne peuvent être des représentants des valeureux citoyens de nos 34 villages. L’indésirable chef de daïra doit partir, car les accusations formulées à son encontre, par notre digne population, sont fondées et légitimes », lit-on dans la déclaration qui a sanctionnée une séance de l’assemblée générale ouverte de la population de Barbacha, qui appelle à une marche et un sit-in devant les sièges de l’APC et de la daïra, aujourd’hui dimanche. Ce qui ne manque de plonger à nouveau la municipalité dans un climat de tension et d’appréhension. Par cette énième manifestation de rue, l’AGO de Barbacha entend maintenir la pression sur le wali de Béjaïa, jusqu’à ce qu’il procède à la « dissolution de l’assemblée », ou, à défaut, nous dit l’ancien maire de Barbacha, Mohand Sadek Akrour, « donner les pleins pouvoirs au SG de la commune ». De leur côté les partisans du maire, Mohamed Benmeddour, commencent à faire entendre leur voix, et cela au lendemain de la sortie « ratée » du maire contesté. Mercredi dernier, ces derniers, des dizaines, ont tenu un rassemblement devant le siège de la wilaya pour exiger « la réhabilitation de Benmeddour Mohamed, en sa qualité de P/APC de notre commune, le retour de l’assemblée, démocratiquement élue, à son fonctionnement normal, dans l’intérêt de notre commune, et le lancement de tous les projets bloqués faute d’assemblée délibérante ». Telles sont les revendications des soutiens du maire Benmeddour, issue de l’alliance RCD, FLN, FFS. Même les responsables locaux de ces partis se sont déplacés sur le terrain de la manifestation pour appuyer la démarche de cet élu, promu maire, empêché par une partie de la population de siéger. D’aucuns à Barbacha estiment que la situation de blocage est hautement préjudiciable à l’essor de la municipalité et pénalise fortement la population, d’autant que le SG de la commune, désigné par arrêté du wali pour gérer les affaires courantes de la municipalité ne peut aucunement, estime-t-on, prendre en charge toutes les doléances de la population, sauf, préconise-t-on, si ce dernier « a les pleins pouvoirs lui permettant de suppléer à la vacance de l’APC ». Dans tous les cas, le dénouement de la crise qui secoue l’APC de Barbacha n’est visiblement pas pour demain à défaut d’une décision tranchée de l’administration.
D. S.

