Le lancement de la traditionnelle campagne de ramassage d’olive, constituant l’un des événements de l’année dans toute la Kabylie, n’a pas eu lieu, cette année, à Saharidj et dans les villages environnant, car les branches des oliviers sont tristement vides. Une campagne d’oléiculture pour laquelle les montagnards attachent une grande importance pour diverses raisons : La première étant économique, la récolte d’olive constitue l’une des principales richesses des familles. La deuxième étant une activité sacrée qui date depuis la nuit des temps. Et enfin la troisième, c’est l’une des occasion où toutes les familles des villages se côtoient au niveau des oliveraies, dans une agréable ambiance de fête qui renforce les liens de bon voisinage et une manière de joindre l’utile à l’agréable. Mais, malheureusement, cet événement marquant n’a pas eu lieu cette année. A noter, que la sécheresse qui a duré trois mois d’affilé (août, septembre et octobre), soit au moment où les grains commençaient à se former et avaient besoin de beaucoup d’eau, a anéanti la récolte et le peu de récolte épargnée a été complètement détruite par les tempête de grêle et les violentes tempêtes de vent qui se sont succédés dernièrement en jetant par terre les derniers grains.
Ainsi et après seulement deux semaines de cueillette, les oliveraies affichent déjà la forme d’une fin de campagne, avec des branches vides au milieu d’un tissu végétal lugubrement fané. Un décor de désolation aggravé par des parcours du pâturage et autre espaces nus en l’absence de la traditionnelle herbe précoce. Même les huileries qui d’habitude commencent la trituration en cette période, n’ont pas encore ouvert leurs portes et les plates formes que couvrent les quantités d’olives récoltées quotidiennement sont vides.
A signaler, que la récolte faible de cette année à Saharidj, engendrera une répercussion négative sur le niveau de vie de la plupart des ménages. Ce qui fera, sans doute, augmenter le prix de l’huile d’olive.
Par ailleurs, le subdivisionnaire de l’agriculture de la circonscription de M’Chedallah nous apprendra que : « La très faible récolte de cette année au niveau des oliveraies irriguées dans la vallée de M’Chedallah, s’est aggravée par l’apparition de deux maladies endémiques à l’origine de la perte de 50% de la production. Il s’agit de la mouche et de la tuberculose de l’olivier. Cette dernière étant extrêmement contagieuse, a fait des ravages au même titre que la mouche ».
Oulaid soualah
