Le secrétaire général du HCA, Youcef Merahi, a déclaré hier, à l’occasion de la clôture du symposium tenu à la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira que le salon du livre et du multimédia amazighs va rester à Bouira, écartant toute hypothèse d’en faire une manifestation itinérante.
M. Merahi a, par la même occasion, appelé les différents acteurs (éditeurs, auteurs) à plus d’implication, et ce, afin de réussir une meilleure édition en 2014. « Nous avons constaté chez tout le monde une détermination à aller de l’avant et je crois que la prochaine édition sera excellente. Je fais donc appel à toutes les bonnes volontés pour qu’elles s’impliquent d’ores et déjà dans la préparation de la 9ème édition », a-t-il noté en ajoutant qu’une équipe de travail sera installée d’ici le début 2014 pour préparer le prochain salon. Affirmant qu’il tient compte de toutes les difficultés qu’a connues jusque là l’événement, M. Merahi a souligné que le HCA va s’appuyer sur les recommandations faites lors du symposium pour revoir certaines choses, particulièrement le mode organisationnel. Un autre cadre du HCA, en l’occurrence El Hachemi Assad, a tenu à lever le doute quant à l’implication totale des institutions publiques (OPU, ENAG) dans la promotion du livre, son édition et sa diffusion. A ce propos, il a rappelé les engagements pris durant le premier jour par les représentants des différentes maisons d’éditions étatiques qui se sont montrés déterminé à travailler davantage pour promouvoir le livre amazigh. En outre, de nombreuses recommandations ont été faites par les différents participants ayant pris part au trois tables rondes organisées à l’occasion de ce symposium. Entre autres propositions importantes, on citera celle consistant à instituer un prix national pour la meilleure œuvre en tamazight et un autre prix destiné au meilleur jeune auteur à l’échelle du salon du livre et du multimédia amazighs. Les participants ont également recommandé plus d’implication de la part des institutions étatiques dans le domaine de l’édition et de la distribution du livre amazigh. L’encouragement de la lecture par l’intermédiaire d’activités qui peuvent susciter le plaisir de lire chez les apprenants ou encore la mise en place de clubs de lecture figure parmi les suggestions des participants. Certains ont proposé le renforcement des bibliothèques communales et celles des écoles et leur dotation en livres. D’autres suggéreront la professionnalisation des métiers de l’édition et des différents intervenants dans le monde du livre. Autre recommandation phare faite à l’occasion de ce symposium, celle plaidant pour l’officialisation de Tamazight. La seule qui pourrait mettre un terme aux aléas que subit Tamazight, langue et culture.
D. M.