Aussitôt le sommet de l’Elysée ayant clos ses travaux, avec des recommandations allant dans le sens d’une nouvelle approche quant au règlement des conflits entre pays africains et à la prise en charge de l’aspect sécuritaire par eux-mêmes, un autre sommet, presque de même nature, s’est ouvert, hier à Alger, sous la présidence de Ramtane Lamamra, ministre des affaires étrangères. A l’ouverture des travaux, Ramtane Lamamra a clairement résumé les ambitions de l’Algérie et le but assigné à ce sommet, considéré comme le premier à avoir regroupé les pays africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU. De par la stature des présents à cette réunion de haut niveau, il est permis d’avancer que les enjeux sont capitaux pour l’Afrique, qui gagnerait beaucoup à ce que la cohésion soit de mise au niveau du groupe africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Il y va, sans doute, de la sécurité du continent, trop souvent exposé à des conflits ethniques ou à des menaces d’instabilité sans parler de la nébuleuse terroriste qui guète les pays les plus vulnérables. Le Mali étant un pays qui en sait quelque chose. Etaient présents à l’ouverture de cette réunion, des membres africains non-permanents siégeant au Conseil de sécurité des responsables du Conseil de la paix et de la sécurité de l’UA, des hauts responsables de la Commission de l’UA ainsi que des membres de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche, a-t-on appris. Par ailleurs, si le sommet de l’Elysée, qui a regroupé une quarantaine de chefs d’Etats a, selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, atteint les objectifs tracés, lesquelles d’une manière globale tournent autour des voies et des moyens à mettre en œuvre pour que les Africains soient en mesure de prendre leurs destinées en main, celui qui se déroule présentement à Alger, qui a pour objectif de renforcer les relations entre l’Union africaine et les membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU, est bien parti pour aboutir à des résolutions qui permettraient à l’Afrique d’être mieux représentée dans les cercles de décision des institutions internationales. Aussi, il est évident que l’Algérie, avec l’essence de sa politique étrangère, son histoire et aussi sa géographie, veuille s’impliquer davantage dans la résolution des conflits en Afrique.
Ferhat Zafane
