Certes, le préscolaire ne fait pas partie de l’enseignement obligatoire, mais il devient de plus en plus nécessaire si l’on voit le nombre d’élèves prêts à y être scolarisés. Depuis son introduction au début des années 2000, le nombre d’enfants inscrits ne cesse d’augmenter. Actuellement, au niveau de toute la wilaya, ils sont plus de cent soixante dix mille enfants âgés de cinq ans à avoir une place dans ces classes. Au début de cette semaine, une enseignante a été affectée à l’école primaire d’Imlikchène. Ainsi, les enfants inscrits ont commencé leur programme à la grande joie des parents. « Depuis le début de l’année, nous n’avions pas cessé de réclamer ce poste. Finalement, on est entendus. Cette étape est très importante dans le cursus scolaire d’un élève, car il va être préparé pour la première année. Aux villages, les enfants n’ont pas la chance de s’initier comme en ville où il y a des crèches. Alors, c’est le préscolaire qui est leur chance », nous dira ce parent d’élève. Si cet enseignement est jugé important, il ne faudrait pas qu’il devienne toute de même une « garderie ». Car, selon des enseignants chargés de ces classes, le nombre d’enfants est parfois pléthorique. « Peut-on vraiment s’occuper convenablement de vingt-cinq petits bambins de cinq ans ? », s’interrogera cette enseignante. Et de poursuivre: « Ces enfants nécessitent une attention particulière. Car ils ne sont pas comme les autres ». Qu’attend-on alors pour doubler le nombre de divisions pédagogiques dans les écoles. « L’idéal est que la classe ne dépasse pas quinze enfants », ajoutera un autre enseignant. Le départ massif en retraite, au début de cette année scolaire, a causé énormément de retard aux élèves. À titre d’exemple, au CEM « frères Harchaoui », un professeur de français manquant n’a été affecté qu’à la fin du mois d’octobre. En dépit de toutes les mesures prises par la tutelle, cette année est marquée par d’autres perturbations liées soit aux grèves des enseignants, soit aux mouvements enclenchés par des élèves réclamant le transport scolaire, la restauration ou le chauffage.
Amar Ouramdane