Plusieurs cités, situées au cœur même de l’agglomération de Seddouk, sont livrées au bon vouloir d’une météorologie capricieuse.
Leurs ruelles sont tantôt poussiéreuses, tantôt boueuse ou bourbeuses, au gré des saisons. Aucune action n’a été entreprise pour extirper ces cités résidentielles de leur situation ténébreuse et donner à leurs habitants un semblant de commodité. Les venelles sont crasseuses et crevassées, les trottoirs font défaut et l’éclairage public reste tout bonnement à inventer. « Ces cités sont vraiment sinistrées. Elles nécessitent un programme urgent d’aménagement urbain », souligne M. Djamel Tigrine, le Premier magistrat de la commune. L’édile communal cite une pléthore de cités livrées à leur propre sort. Ainsi, les lotissements n°1 et n°3, la cité Hadouche, la cité d’urgence, la cité M’kechada, Ighil H’mama, Mizeb, Boussaâda et Bel air, font parti du lot des oubliés des pouvoirs publics. « Nous demandons à la direction de l’urbanisme et de la construction de prendre en charge aux moins l’aménagement de quelques sites », affirme le P/APC de Seddouk. En effet, les moyens financiers de la collectivité locale étant restreints, il n’y a que la mise à contribution des programmes sectoriels qui est à même d’écourter la souffrance de ces cités. « Nous éprouvons toutes les peines du monde à nous déplacer. Nos enfants sont obligés de chausser des bottes pour se soustraire à la boue. La nuit, il vaut mieux se calfeutrer chez soit car aucun lampadaire n’éclaire nos ruelles délabrées », fulmine un citoyen de la cité Ighil H’mama. «Nous vivons en ville sans disposer des attributs de la citadinité. Nos augustes responsables doivent méditer sur ce paradoxe et apporter les réponses qui s’imposent », fulmine un résident de la cité Hadouche.
N. Maouche

