L’état dans lequel se trouvent les locaux commerciaux, destinés aux jeunes chômeurs de la commune d’El Hachimia, ne cesse d’alimenter la chronique locale et de susciter de légitimes interrogations sur le devenir d’un investissement public destiné à créer de l’emploi dans une commune qui compte près de 20 000 habitants. Inscrits dans le cadre du programme «100 locaux par commune» du président de la République, ces espaces commerciaux, construits en 2008, situés au centre du chef-lieu de la commune, tardent à recevoir les porteurs de projets capables de leur donner vie. Occupant un lieu stratégique dans la ville, l’immeuble contenant ces 100 locaux n’abrite, pour l’instant, qu’un petit salon de coiffure féminine et un bureau d’une auto-école. Le reste des locaux est devenu le refuge privilégié de jeunes délinquants, se livrant à la consommation de l’alcool, du tabac et de la drogue. De même, ces jeunes, qui se plantent devant les locaux, ne manquent pas de susciter peur et inquiétude chez les collégiens se rendant au CEM Merad Amar, tout proche de l’immeuble des 100 locaux. En outre, les installations intérieures des locaux (notamment les portes et les fenêtres) ne cessent de se dégrader et même de faire l’objet de vol. En tout cas, l’opération «100 locaux commerciaux», en tant qu’investissement public, s’avère un véritable gâchis pour la commune et ses jeunes chômeurs. Il est à signaler que les jeunes qualifiés pour des activités économiques et commerciales, porteurs de projets précis, ne sont pas nombreux. La majorité des chômeurs sont des jeunes tôt déscolarisés, sans qualification et sans moyens financiers pour initier une activité.
M. N. Taous