Les usagers de la RN75, qui longe la commue de Tala Hamza, se disent «ulcérés» par un décor des plus repoussants.
En effet, les abords de cette route sont, malheureusement, envahis par des décharges sauvages, dans plusieurs endroits, empestant l’entourage immédiat par des odeurs nauséabondes et offrant à la vue un paysage agaçant. Cette situation a été générée par la fermeture, depuis maintenant plus de deux ans, de la décharge publique de Tala Hamza par des habitants des villages Tala, Aït Mebarek et El Bordj, sis à proximité de cette décharge. Ces derniers, qui mettaient en avant la menace que constituait cette décharge pour la santé publique, ont déjà saisi les autorités locales pour procéder à sa délocalisation. « Cette décharge, en violation de tous les textes et lois en vigueur et plus particulièrement la loi n° 03-10 relative à la protection de l’environnement, est devenue une source de dangers multiples, comme les émanations d’odeurs nauséabondes. Elle est également un lieu de regroupement des animaux errants et bien d’autres rongeurs, qui constituent une menace permanente », a-t-on soutenu. Par ailleurs, ces riverains avaient exigé « l’arrêt immédiat de tout nouveau dépôt d’ordures à cet endroit ». De son côté le maire de Tala Hamza, une commune sise à la périphérie de la ville de Béjaïa, affirme que ce problème est au cœur de leurs préoccupations. « On a fermé une seule décharge et on se retrouve maintenant avec une cinquantaine de décharges sauvages sur le territoire de la commune. Ce problème nous préoccupe beaucoup. D’ailleurs, nous avons entamé une grande opération d’éradication de toutes les décharges sauvages existant sur le territoire de notre municipalité. En plus des moyens de l’APC, nous avons signé une convention avec une entreprise privée spécialisée dans le ramassage des ordures ménagères pour mettre fin à cette catastrophe écologique», nous a-t-il annoncé. Pour rappel, l’APC de Tala Hamza avait sollicité une dérogation auprès de la mairie de Béjaïa pour utiliser, provisoirement, la décharge communale de Boulimat, mais en vain. « J’ai déjà demandé au P/APC de Béjaïa une dérogation pour transporter nos ordures ménagères vers la décharge de Boulimat, mais il a refusé. Le wali aussi est au courant de ce problème. Les ordures sont malheureusement déversées un peu partout sur le territoire de la commune, mais avec le travail de nettoiement que nous avons lancé nous avons éradiqué 80 % des décharges sauvages », a indiqué le P/APC de Tala Hamza, qui fait appel « aux citoyens auxquels il demande de choisir un seul endroit dans chaque village qui servira de dépotoir ».
Boualem Slimani

