Dégradation avancée du CW107

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Le CW107 est pourtant un axe routier des plus importants entre M’Kira et Tizi Gheniff sur une distance de douze kilomètres, mais son état se dégrade de jour en jour. En plus des nids-de-poule et des crevasses qui y sont apparues suite à son trafic routier intense, non seulement de véhicules légers, mais aussi de véhicules de gros tonnage transportant des tonnes du gisement de tuf de Bouitta jusqu’à l’est du pays, d’autres situations font de lui une route dangereuse. Il suffit de voir le nombre d’accidents qui y sont signalés, quotidiennement, pour approuver cet état de fait. « Il ne se passe pas un jour sans que deux ou trois accidents ne soient signalés sur cette route. Heureusement, il n’y a que des dégâts matériels. Tout d’abord, les automobilistes essaient d’éviter les cratères, mais en raison de son rétrécissement et de ses nombreux virages dangereux, ils ne peuvent échapper à des collisions », nous expliquera un transporteur assurant la ligne Tizi Gheniff – M’Kira. Les usagers de ce chemin évoquent aussi le dépôt des quantités excédentaires de terre sur les accotements. « Au lieu de dégager les terres, l’entreprise réalisatrice du projet du gaz naturel les laissent s’accumuler le long de la route. Et avec les eaux pluviales, ces dernières se retrouvent charriées sur la chaussée devenant ainsi de l’argile. La plupart des accidents ont eu lieu à cause de la chaussée glissante. À quoi il faudra aussi ajouter l’absence d’accotements. En cas de danger, on ne peu même pas sortir de la route pour serrer le véhicule sur l’accotement. Ajouter à cela, ces citoyens qui la rétrécissent avec leurs constructions. Où sont les services chargés du suivi ? », ajoutera un autre conducteur. Les transporteurs de cette ligne trouvent que l’état de la route leur cause d’innombrables pannes liées, surtout, à la suspension (amortisseurs, essieux, rotules…). « Imaginez que la roue-avant de votre véhicule tombe brusquement dans un cratère, combien vont tenir vos amortisseurs? », nous interrogera un autre transporteur. Ainsi, si d’ici quelques jours les réparations ne sont pas entamées sur cet axe routier, les transporteurs suspendraient leur activité. C’est un appel pressant qu’ils lancent en direction des autorités de Tizi Gheniff et de M’Kira afin de prendre en charge cette revendication qui n’est, d’ailleurs, pas propre à eux, mais de toute la population de la région. « L’état de cette route a été dernièrement, à l’origine du blocage de cet axe par un camion de gros tonnage qui s’est couché le long de la chaussée pendant plus de six heures », conclura un intervenant.

Amar Ouramdane

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